Sans titre
Allons, habitants de la France,
Versez du vin en abondance,
Dites sans cesse au roi papa
Travaillez (bis) n’en restez pas là.
Qu’au plaisir chacun s’abandonne,
Louis notre bon roi nous donne
Un fils qui lui ressemblera,
Travaillez (bis) n’en restez pas là.
De trois princesses déjà père,
Que faut-il pour nous satisfaire,
Un Dauphin ? Hé bien, le voilà,
Travaillez (bis) n’en restez pas là.
Pour le voir accourt le bourgeois
Avec la leste villageoise
Et c’est à qui l’admirera,
Mazarine Castries 3984, p.390-91
Sans titre
Je fuis la nouvelle morale
Et je me ris de ses leçons.
Je regarde comme chansons
Tous les dogmes d’une cabale.
Dans mon credo je crois
Pour moi qu’il est une gloire,
Qu’il est une gloire pour moi,
Qu’il est une gloire pour moi.
Quelle est la fin de la dispute,
Pourquoi tant raisonner sur rien,
Haïr le mal, aimer le bien,
Le repentir après la chute
Vivant ainsi, je crois
Pour moi qu’il est une gloire,
Qu’il est une gloire pour moi,
Clairambault, F.Fr.12699, p.496 - Clairambault, F.Fr12708, p.139 -Maurepas, F.Fr.12631, p.487-88 - Maurepas, F.Fr.26635, p.77-78 - Mazarine Castries 3984, p.388-90
Sans titre
Commencement du poème du Paradis perdu
de Milton, traduit burlesquement.
Je chante la pomme funeste
Qu’Ève mangea
Et qui de la table céleste
Nous délogea
Jusqu’à ce que le meilleur homme
Qui fut jamais
De son sang payant cette pomme
Fit nos paix.
Vous en qui Virgile et Moïse
Mirent leur foi,
Dieux de la fable et de l’Église,
Inspirez-moi,
Comme Ossa eut sa place
Sur Pélion,
Oreb et Sinaï s’entassent
Mazarine Castries 3984, p.380-87 - Bouhier-Marais, III, 105-07
Sans titre
Un magistrat des plus fidèles
Pour son roi parle fortement.
Est-il rien sous le firmament
De plus rares que les pucelles ?
Mazarine Castries 3984, p.379
Sans titre
Le bœuf dans sa cabane
Vintimille aperçut
Qui dit, Compère l’âne,
C’est mon frère de lait.
Embrasse-moi, cher frère,
Lui cria l’animal.
Les deux feront la paire,
Vous serez cardinal.
Arsenal 3116, f°92r - Mazarine, MS 2164, p.313-14 - BHVP, MS 542, f°3551
Extrait d’un Noël. Versions proches en $3551 et $4549
Sans titre
Le Ciel nous accorde à la fin
Un gentil et charmant dauphin
Landerirette
La joie en est grande à Paris
Landeriri.
On voit de l’un à l’autre bout
Des feux et des danses par tous
Landerirette
Chacun y boit, y chante, y rit
Landeriri.
Les artisans, les ouvriers
Abandonnent leurs ateliers
Landerirette
Pour s’aller recréer l’esprit
Landeriri.
Sur leurs grabats les plus malsains
Sont délaissés des médecins
Landerirette
Ils n’en vont que mieux depuis
Landeriri.
Mazarine Castries 3984, p.337-40