Sans titre
Accourez tous, grands et petits,
Voir un nouveau Mississipi
Landerirette
Où nos badauds sont encor pris
Landeriri.
Mais ce n’est plus à Quincampoix
Que la rue est comme autrefois
Landrirette
C’est à Saint-Médard aujourd’hui
Landeriri.
Tandis que Law donnait la loi
A ses billets on avait foi
Landerirette
Les miracles se font ainsi
Landeriri.
Tel se croyait riche à jamais
Qui n’avait rien deux jours après
Landerirette
Tels ont les malades guéris
Landeriri.
Mazarine Castries 3985, p.176-80
Sur M. l'abbé Pâris
Sur M. l’abbé Pâris
Qui veut savoir l’histoire
Du grand saint de ce temps
Vienne à cette auditoire
L’apprendre de nos chants,
Et vous allez entendre
Comme on fait à Paris
Quand on veut faire rendre
Ce que le Diable a pris.
Tout le parti publie
Que dès ses jeunes ans
Pâris mena la vie
Des plus saints pénitents,
Jeûnant comme un apôtre,
Ne faisant qu’un repas ;
S’il en faisait quelqu’autre
On ne le savait pas.
On voit dans sa peinture
Disciplines de fer,
Mazarine Castries 3985, p174-76
Sans titre
Sur Mlle de Nicolai, veuve du comte de Combourg
De votre liberté
Combourg1
, goûtez les charmes.
Votre jeune beauté
Fera couler des larmes,
Mais laissez rendre hommage
Combourg à vos beaux yeux.
Fuyez un esclavage
Pour vous bien dangereux.
Je languis nuit et jour
Pour vous, belle inhumaine,
Vous diront pleins d’amour
Cent bergers de la plaine.
Soyez sourde au langage
Des bergers amoureux.
- 1 Sur Mlle de Nicolai, veuve du comte de Combourg depuis duchesse de Mortemart. (Castries)
Mazarine Castries 3985, p.171-72
Sans titre
Le Roi qui est votre maître
Et qui mérite de l’être,
Depuis le haut jusqu’en bas
Ramonez-ci, ramonez-là
La la la
La cheminée du haut en bas.
Le beau Dauphin qu’il vous donne
Soutiendra votre couronne.
Elle ne tombera pas.
Ramonez-ci, ramonez-là
La la la
La cheminée du haut en bas.
Mais pour vos filles gentilles
Il leur faut trouver des drilles
F.Fr.15133, p. 106-07 - Arsenal 3116, f°137v - BHVP, MS 658, p.271 - Mazarine Castries 3985, p.131-32
Sans titre
On a pesé plus de dix fois
Les cloches de Lisbonne
Sans les trouver jamais de poids.
Faut-il qu’on s’en étonne ?
Si l’on pesait tous nos prélats
On trouverait peut-être
Pour la plupart qu’ils ne sont pas
Du poids qu’ils devraient être.
Mazarine Castries 3985, p.93
Sans titre
Le père Girard s’ébattant
Avec la sœur Cadière
Faisait l’office par devant
Au mépris du derrière.
Qu’on doit admirer la vertu
De cette Révérence
Qui préfère le con au cu
Pour faire pénitence.
Mazarine Castries 3985, p.92