Sans titre
Ésope un jour avec raison disait
Qu’un arc qui toujours banderait,
Sans doute se romprait.
Si le nôtre se repose,
Mesdames, c’est à bonne cause.
À ce qu’il nous paraît,
De ce repos vous verrez les effets.
Nous ferons des apprêts
Pour de nouveaux succès ;
Et nous le détendons exprès
Pour mieux le tendre après.
F.Fr.13651, p.424 - Mémoires secrets, III, 1405
Sans titre
F.Fr.13651, p.464 - Mémoires secrets, III, 1403
Sans titre
Thémis a ceint le diadème1
:
Elle tient de Louis le sceptre dans sa main,
Pour abroger par son pouvoir suprême
Le vieux respect qu’on porte au souverain.
Gens, qui tenez le Parlement de France
Dieu soit loué ! vous voilà rois.
F.Fr.13651, p.463 - F.Fr.15142, p.289-90 - Mémoires secrets, III, 1388 - Henri Legier Desgranges, Madame de Moysan…, cité p.303
Aux vers cités plus haut [$2974, 2976, 2977] on répondit par les suivants : Vers adressés au Parlement de Paris sur le nom de tuteur des rois qu’il se donne (Moysan) mais ici daté 1751 et non 1770 !
Sans titre
Sans titre
Ci gisent deux amants : l’un pour l’autre ils vécurent.
L’un pour l’autre sont morts, et les lois en murmurent ;
La simple piété n’y trouve qu’un forfait ;
Le sentiment admire, et la raison se tait.
F.Fr.13651, p.320 - Mémoires secrets, V, 138
Sans titre
Vrai fléau des auteurs, horreur des beaux esprits,
Il croit, bravant la haine, échapper au mépris1
.
- 125 juin. On regarde comme absolument condamnée à ne point paraître la comédie dont on a parlé, ayant pour titre : L’Homme dangereux ou le Satirique ; il y a là-dessus une anecdote singulière, qui mérite des éclaircissements avant d’en rendre compte : il en résulterait qu’elle serait véritablement du sieur Palissot, qui, pour donner le change, s’y était peint au naturel sous ces deux vers-ci qu’on cite (M.).
Mémoires secrets, V, 133