Vers de M. de la Harpe à M. de Voltaire
Vers de M. de la Harpe à M. de Voltaire,
pour le jour de St. François
CLG [ed. Tourneux], VII, p.454 - Mémoires secrets, t.II, p.802-03 - CLK, V,3, p.237-38
Poème composé à Ferney pour l'anniversaire de Voltaire, le 4 octobre 1767. Voir son symétrique par Chabanon ($2248) et la réponse de Voltaire ($5972)
Chanson sur le jeu de Whisk
Whisk aimable, Whisk séduisant1
,
Tu charmes ma bergère ;
Il faut que tu sois amusant,
On te joue à Cythère.
Ta marche est celle des amours.
Le secret t’environne.
C’est le côté du cœur toujours
Qui dirige la donne.
Hymen peut te regarder noir
Par juste antipathie,
Car qui ne fait que son devoir
Chez toi perd la partie.
Tes tableaux offrent à nos mœurs
- 111 septembre. Chanson sur le jeu de Whisk, par M. de Plainchêne inchene; sur l’air : Ah ! ne v’la-t-il pas que j’aime, etc. (M.).
Mémoires secrets, II, 782
Sans titre
Le prince aux clefs jadis terribles1
,
À six cadavres insensibles
Donne séance en paradis,
Et par mépris pour ce bas monde,
Laisse errer et périr sur l’onde
Mémoires secrets, II, 781
Centurie
Honni du Coq et du Papegai1
,
À l’entonnoir d’Inde hypocrite ;
Quatre chiffres faisant trois sept
Par Castillian comble détruite.
- 121 mai. À l’occasion de ce qui s’est passé en France relativement aux jésuites, on renouvelle les vers qui furent faits dans le temps de leur première proscription, et qui sont de l’abbé de la Bletterie. Nous les avons cités. Les plaisants qui s’amusent de tout, appliquent à la centurie suivante de Nostradamus l’événement d’Espagne. Voici la prophétie (M.).
Mémoires secrets, II, 740
Sans titre
Tout meurt, je m’en aperçois bien1
!
Tronchin tant fêté dans le monde
Ne saurait prolonger mes jours d’une seconde,
Ni Dumont en retrancher rien.
Voici donc mon heure dernière :
Venez bergères et bergers,
Venez me fermer la paupière ;
Qu’au murmure de vos baisers
F.Fr.13653, p.186 - F.Fr.15142, p.64 - Mémoires secrets, II, 730
Recueilli par F.Fr.13653 en 1783
Sans titre
Un miroir à nos yeux distraits1
- 1 - 28 mars. Le sieur Freron, toujours acharné sur M. de Voltaire, et qui doit une partie de la célébrité de ses feuilles à la guerre qu’il a livrée à ce grand homme, pour réveiller l’attention de son lecteur vient de lâcher, suivant son usage, une nouvelle satire très propre à piquer la malignité du cœur humain, et à réjouir les ennemis du sien. Il se fait écrire une lettre par un prétendu abbé M… qui lui envoie la traduction d’une Épître persane à Sadi. Cette épître, très bien faite, reproche à M.
Mémoires secrets, II, 721