La Capitulation de York-Town
La capitulation de York-Town
Raunié, X,14-17
Les Adieux de l’arbre de Cracovie
Les adieux de l’arbre de Cracovie1
- 1« C’était l’arbre de la grande allée du Palais‑Royal, sous lequel se rassemblaient tous nos nouvellistes. M. le duc de Chartres vient de faire abattre cette superbe allée, ainsi que tous les arbres du jardin, pour y faire construire trois nouvelles rues, parallèles à celle de Richelieu, à la rue Neuve‑des‑Petits‑Champs et à celle des Bons-Enfants. Le jardin, qui était de quatorze arpents, se trouvera réduit, mais il sera entouré d’un beau portique sous lequel on pourra se promener à couvert. ».
Raunié, X,9-13
L'Édit de Joly de Fleury
Maxime à retenir
Maxime à retenir
Sous Louis quinze, on vit l’abbé Terray,
Vil scélérat justement abhorré,
Le bras armé de la toute-puissance,
Tromper son maître et dévorer la France.
Jusques au bout d’un règne désastreux,
Il fut en charge et fit des malheureux.
Sous Louis seize, on trouve un honnête homme
Que l’on chérit, que l’Europe renomme,
Qui, sans fouler les peuples écrasés
Remplit du Roi les coffres épuisés,
Qui des traitants fuit les secours perfides
Et sans impôt sait trouver des subsides ;
Raunié, X,4-5 - CLG, mai 1781, p.514-15
L'Amérique
L’Amérique
Quand de ce fier Colomb la nef audacieuse
Franchit de l’Océan la route périlleuse,
Et d’un monde de plus enrichit l’univers,
Tout l’Occident surpris admira ses prodiges,
Et cent nouveaux Jasons, marchant sur ses vestiges,
Traversèrent les mers.
Mais le démon de l’or, qui leur servait de guide,
Arma le bras cruel de l’épée homicide
Sous laquelle expira l’innocent égorgé ;
Et, telle est des humains la fureur déplorable !
À peine découvert, ce monde misérable
Fut pris et ravagé.
Raunié, X,1-4
Sur Mademoiselle Sainval
Sur Mademoiselle Sainval1
- 1Exilée de Paris, Mlle Sainval avait obtenu de grands succès dans les représentations qu’elle donna en province, ainsi que l’on peut en juger par l’extrait suivant d’une lettre d’Avignon, transcrite dans les Mémoires secrets : « Les trophées en son honneur s’accumulent dans tous les endroits où elle passe, et son exil la couvre d’une gloire dont elle n’aurait jamais joui à Paris. Après une représentation de Médée sur notre théâtre, une colombe est venue lui apporter une couronne à laquelle étaient attachés ces vers.
Raunié, IX,263