Sur Necker et Choiseul
Sur Necker et Choiseul1
A la Cour en diligence,
Dès qu’eut passé Maurepas,
Vint Choiseul, plein d’assurance,
Et Necker suivant ses pas.
Pourquoi de cette alliance
S’étonner ou se fâcher ?
- 1« M.de Maurepas n’a pas été mort que tous les aspirants à le remplacer dans la confiance du Roi se sont rendus à Versailles. On y a remarqué, entre autres, le même jour, M. le duc de Choiseul et M. Necker ; ce qui fit dire à un rieur que c’était le compte rendu, la recette et la dépense. On a versifié ce bon mot. » (Mémoires secrets)
Raunié, X,31 - Mémoires secrets, XVIII, 222
Sur Necker
Sur Necker1
Les vertus, le génie exilés de la Cour,
Ce malheur trop commun n a rien qui me surprenne ;
Que leur règne ait duré cinq ans dans ce séjour
C’est ce que l’avenir ne croira qu’avec peine.
Raunié, X,31 - F.Fr.13653, p.182 - Mémoires secrets, XVII, 200
Sans titre
Sur Maurepas
Sur Maurepas1
O France, applaudis-toi, triomphe de ton sort,
Un Dauphin vient de naître et Maurepas est mort.
Raunié, X,30 - Mémoires secrets, XVIII, 158
Sans titre
Je suis fée et veux vous conter1
Une grande nouvelle :
Un fils de roi vient d’enchanter
Tout un peuple fidèle.
Ce Dauphin, que l’on va fêter,
Au trône doit prétendre ;
Qu’il soit tardif pour y monter…
Tardif pour en descendre.
- 1Ce couplet fut chanté à l’Opéra‑Comique par la dame Billioni, qui venait de jouer un rôle de fée dans la pièce des Deux Sylphes. Il avait été improvisé par Imbert au moment où était arrivée la nouvelle de la naissance du Dauphin.(R)
Raunié, X,29 - Mémoires secrets, XVIII, 96
Sur le Dauphin
Sur le Dauphin1
Auguste enfant, amour de l’univers,
Sur les biens que tu fais éclore
Lorsque tous les yeux sont ouverts
- 1Parmi tous les vers auxquels donnait l’essor cet événement si intéressant pour la nation de la naissance d’un Dauphin, notait Hardy, je pense qu’on pourra me savoir quelque gré d’avoir distingué ceux que l’on va trouver ci-dessous transcrits d’après un de nos ouvrages périodiques. Ils m’ont paru faits pour être lus avec plaisir dans tous les temps par les amateurs de la bonne poésie. »(R)
Raunié, X,28-29