Les Charmes de Cléophile
Les charmes de Cléophile1
- 1« Mlle Cléophile, ci‑devant danseuse en double de l’Académie royale de musique, était il y a quelques années, une des plus agréables sultanes du sérail de M. le prince de Soubise. Une maladie trop cruelle l’ayant réduite dans un état aussi déplorable que celui où se trouva la jolie suivante de l’auguste Cunégonde, grâce au cordelier, son confesseur, elle fut obligée de renoncer au théâtre. Échappée enfin au fléau du meilleur des mondes elle n’y a perdu qu’une partie du palais et de la luette ; aujourd’hui, l’on sait se passer de tout cela.
Raunié, X,71-73
Les Événements du temps
Raunié, X,65-70 - Mémoires secrets, XX, 313-15 - CSPL, t.XIII, p.138-9-42 (air noté) - Barbier-Vernillat, III, 167-69
Défense d’une découverte merveilleuse
Défense d’une découverte merveilleuse1
Maître Pierre, assurément,
Je vous trouve drôle,
De critiquer hardiment
Ma leste gondole.
Venez Pierre, venez Jean,
Voir comme je vole.
Mon projet n’est nullement
Une faribole,
Les faits prouvent clairement
Qu’il n’est point frivole.
Raunié, X,63-65 - CSPL, t.XIII, p.123-25
Le Bateau volant
Le bateau volant1
De voler publiquement
Dans une gondole,
- 1Autre titre : Dialogue entre Pierre et Jean sur un événement prochain, par M. de Piis. — Il n’est pas inutile d’observer que Jean, derrière l’opinion de qui l’auteur cache la sienne, chante toujours les quatre premiers vers de chaque couplet, et que Pierre, à la place de qui beaucoup de personnes se mettront sans doute, ne croit devoir se justifier de son incrédulité que par le retour monotone des deux vers qui forment le refrain. (M.)(R)
Raunié, X,58-63