Epigramme sur le Père Girard
Epigramme sur le Père Girard
Vous qui clamiez incessamment
La docte gent jésuitique,
Qui du péché philosophique
Lui faisiez un crime étonnant,
Retenez vos langues mordantes,
Portez respect à leur parti :
Ce saint ordre s'est converti ;
Il chevauche ses pénitentes,
Il s'en tiendra à cet étui.
Lille BM, MS 69, p.173-74
Dialogue entre le Père Girard et la Cadière
Dialogue entre le P. Girard et la Cadière
Le Père Girard
Ma fille, embrassez votre père.
Oubliez-vous et laissez faire.
Cette soumission
Fera votre perfection.
La Cadière
Puisque le Ciel ainsi l'ordonne,
Je jouirai par vos avis
Des délices du paradis.
F.Fr.15020, f°265r-266r - Lille BM, MS 69, p.172
Chanson sur la Cadière et le Père Girard
Chanson sur la Cadière et le P. Girard
Si mes feux vous sont doux
Et qu'ils puissent vous plaire,
Sans peine oubliez-vous,
Ma fille, et laissez faire
L'amour,
La nuit, le jour.
F.Fr.15145, p.414 - F.Fr.15234, f°134r -F.Fr.23859, f°57v - Arsenal 2975, p.146 - Stromates, I, 108 - BHVP MS 554, f°377r - Lille BM, MS 69, p.171
Epigramme
Epigramme sur le Père Girard
Un grand cafard, du gros cas entiché,
Changeant, dit-on, de méthode et de style
Avec fillette innocente et docile
A mis à fin le vulgaire péché.
Tout le public fait bruit de cette affaire
Veut qu'on le cuise et sans rémission :
Pardonnons-lui, le pauvre croyait faire
Le premier pas de sa conversion.
Clairambault, F.Fr.12702, p.185 - Maurepas, F.Fr.12632, p.297 - F.Fr.15231, f°110r -F.Fr.15145, p.446 - F.Fr.15243, f°80r - F.Fr.23859, f°67v - Lille BM, MS 69, p.170-71 - Turin, p.268-69 - Glaneur historique, 12 novembre 1731
Requête du Père Girard
Requête du Père Girard
De la Société disciple peu fidèle,
Je ne jouerai jamais, hélas, à certain jeu.
De Sodome habitant, j'ai pris Loth pour modèle.
Juste ciel, comme lui sauvez-moi du feu.
F.Fr.15020, f°259v -F.Fr.15145, p.439 - F.Fr.15231, f°117v - F.Fr.15243, f°63r - F.Fr. 23859, f°2r - BHVP, MS 602, f°172v - Besançon BM, MS 561, p.167 - Lille BM, MS 69, p.170 - Turin, p.214
Société de malheur
Société de malheur
Le Père Girard, l'autre jour,
S'examinant d'un air sincère,
J'ai péché, dit-il, par un excès d'amour
Et j'attends un jugement sévère.
Les juges d'Aix en me sauvant
Ont fait crier à l'injustice
Et montré que pour de l'argent
Un criminel évite le supplice.
Du public j'excite l'horreur,
Mes forfaits sont abominables,
Mais pour compagnons de malheur
J'ai treize juges exécrables,
Le chef et douze magistrats.
Gens livrés à l'ignominie
Ont oublié qu'à l'heure du trépas
Lille BM, MS 69, p.168-70