Chanson sur le Père Girard
Chanson sur le Père Girard
Girard, contre le peuple d'Aix
Je prends votre défense.
En tout lieu j'irai désormais
Prôner votre innocence.
Vous avez confondu Chaudon
La faridondaine la faridonda
Le parlement vous a blanchi
A la façon de barbari mon ami.
F.Fr.23859, f°74r - Lille BM, MS 69, p.164 - Glaneur historique, 26 novembre 1731
cité dans une lettre datée de Paris, du 26 octobre 1731 (F.Fr.23859)
Chanson sur le Père Girard
Chanson sur le père Girard
Grâce à la poudre de Chily
Girard des prisons est sorti
Lon lan la derirette
Quitte pour sentir le roussi
Lon lan la deridi.
Pour l'avoir sauvé du bûcher
Cambise aurait fait écorcher
Lon lan la derirette
Les magistrats qui l'ont blanchi
Lon lan la deridi.
Et pour purger ce tribunal
De tout juge inique et vénal
Lon lan la derirette
Il en eût fait chef Gaufridy
Lon lan la deridi.
Lille BM, MS 69, p.163-64 - Arsenal, 2962, p.421-22 - Mazarine Castries 3985, p.181
Anagramme
Anagramme
Jean Girard jésuite, changez
Un E et L, vous trouverez
Avili, gredin, satire.
Dans ces trois mots : jésuite, Jean, Girard,
On y trouve sans beaucoup d'art,
Avili, gredin et satire ;
Mais dans ce scélérat, garanti de la hart
Le public le trouve encore pire.
Lille BM, MS 69, p. 161
Epigramme
Epigramme
Je ne sais sur quel principe
Le sénat provençal blanchit Père Girard.
Mais je sais bien, et je le dis sans fard,
Qu'ils devraient le blanchir comme on fait une pipe.
Réponse
Il est aisé de comprendre
Pourquoi l'arrêt à la hart
Ne condamne point Girard,
C'est qu'il ne voulait pas le pendre.
F.Fr.15020, f°266v-267r - Lille BM, MS 69, p. 160-61
Ode - Les girardins
Ode
Les Girardins
Où suis-je, quel affreux mystère
S'offre à mes timdes regards ?
Dans le sein d'une tendre mère
On enfonce mille poignards !
Le dépit, la fureur, l'envie,
La discorde, la jalousie,
La mort, la haine, la terreur,
Armés d'un glaive parricide
Volent au secours d'un perfide
F.Fr.23859, f°182r-185r - BHVP, MS 602, f°203v-207r - Lille BM, MS 69, p. 141-60
lendl
Parodie sur l'ouverture de Bellerophon
Parodie sur l’ouverture de Bellerophon
Palsangué, M. le Régent,
Faute d’argent
Tout le monde est indigent.
Noailles n’est
Ni sot ni benêt
Mais, palsangué, il n’est nullement,
M. le Régent,
Il n’est, dis-je, bon financier.
Ou, diable, aurait-il appris ce métier ?
C’est conscience en vérité
Tout est pauvreté.
Il croit avoir tout fait, tout dit
Quand par un même édit
Il nous forme un salmigondis
De son Mississipi
Et des lanternes de Paris.
Tous ces projets,
Vrais bilboquets,
F.Fr.10475, p.167