Réplique à l'abbé de Boismorand, ex-jésuite, auteur du Résultat en faveur du Père Girard
F.Fr.15020, f°261v-262v -F.Fr.15145, p.469-74 - F.Fr.15231, f°98 - F.Fr.15243, f°83 - F.Fr. 23859, f°4 - BHVP, MS 602, f°176r-176v - Besançon BM, MS 561, p.129-30 - Lille BM, MS 69, p. 15-17
Chanson sur le Père Girard
Chanson sur le Père Girard
Or écoutez, peuple chrétien,
Les discours d’un fort grand vaurien.
C’est de Girard le jésuite
Qui, sous un habit hypocrite,
S’abandonnait à son penchant
Sans craindre d’aucun châtiment.
On craint, disait-il, notre corps,
Nos intrigues et nos ressorts.
Nous savons nous faire justice
Pour peu qu’on nous désobéisse.
N’avons-nous pas puni des rois
Pour s’être opposés à nos lois ?
Une fille de bas aloi
Vaut-elle qu’on s’attaque à moi ?
Lille BM, MS 69, p.9-14
Mme de Vernouillet
Mme de Vernouillet
Pour peindre d'après nature
Vernouillet en mignature,
Il faudrait que la peinture
Pût exprimer à la fois
D'une nymphe le corsage,
D'une grâce le visage,
D'une muse le langage,
D'une sirène la voix.
F.Fr.15134, p.511 - Arsenal 3117, f°4r - BHVP, MS 542, p.339 - BHVP, MS 548, p.218 - Lyon BM, MS 1553, p.501
Mme la jeune duchesse de Bourbon Condé
Mme la jeune duchesse de Bourbon Condé1
Aimable veuve de vingt ans,
Objet des voeux de mille amants,
Quelle gloire est la vôtre.
Ah ! pour votre félicité
Gardez bien votre liberté
En captivant la nôtre.
Ne formez que d'aimables noeuds,
Ceux d'hymen sont trop dangereux,
Vous devez le connaître.
F.Fr.15134, p.510 - Arsenal 3117, f°3v-4r - BHVP, MS 542, p.339-40 - BHVP, MS 548, p.218 - Lyon BM, MS 1553, p.501-02
Sans titre
Parodie sur un menuet de Dardanus, opéra
Le joli menuet !
D'abord il charme l'oreille,
Il commence à merveille,
Mais il n'est pas parfait,
Quatre bêtes l'ont fait.
Hi han
Oüa (12 fois)
Miaoux (12 fois)
C'est un musicien
Chantant bien.
Pour un air d'opéra
La fin n'en vaut pas le diable.
Elle fera la fable
De qui l'entendra.
Écoutez ce morceau :
à l'eau,
Marchand d'habits,
Marrons bouillis,
F.Fr.15134, p.507-09 - Arsenal 3117, f°3r - BHVP, MS 548, p.216-17 - Lyon BM, MS 1553, p.499-501
La dernière strophe ne semble pas appartenir à ce qui précède, sinon par le timbre.
Sur Mme la jeune duchesse d'Antin
Sur Mme la jeune duchesse d'Antin
De l'objet le plus parfait
J'ose ébaucher le portrait
Sans nommer mon héroïne.
On la reconnaîtra bien,
Déjà chacun la devine
Sans faire semblant de rien.
Tant de vertus, tant d'attraits
Ne se trouveront jamais
Dans une simple mortelle.
Quel doux et charmant maintien
Que le grand air et qu'elle est belle
Sans faire semblant de rien.
L'Amour lui-même, touché
Des yeux de cette Psyché
F.Fr.15134, p.505 - Arsenal 3117, f°2v-3r - BHVP, MS 542, p.338-39 - BHVP, MS 548, p.220 - Lyon BM, MS 1553, p.494-95