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Sur le duc de Choiseul

Sur le duc de Choiseul
Ta grandeur est à toi, nul ne peut la ravir.
Le jour de ton exil, le plus beau de ta vie,
Met le comble à ta gloire, et c’est pour nous punir
Que l’aveugle destin fait triompher l’envie.
Entre Mars et Minerve, on placera Choiseul ;
Et Clio, de nos cœurs interprète chérie,
Prenant tout à la fois le burin et le deuil,
Gravera sur l’airain les pleurs de la patrie.

Numéro
$1310


Année
1771




Références

Raunié, VIII,239



Sur le roi

         Sur le roi1
Le bien-aimé de l’almanach
N’est pas le bien-aimé de France ;
Il fait tout ab hoc et ab hac,
Le bien-aimé de l’almanach.
Il met tout dans le même sac,
Et la justice et la finance :

Numéro
$1309


Année
1751




Références

Raunié, VIII,238-39 - F.Fr.13651, p.466 -  F.Fr.15155, p.106 - BHVP, MS 661, f°151r - Mémoires secrets, III, 1443-44



Noëls pour l'année 1771

Noëls pour l’année 1771
Voici l’Avent, chantons Noël,
Le fils de Dieu descend du ciel
Par les flancs d’une vierge mère.
Lère, la, lère lon lère,
Lère, la, lère lon la.

Des souverains de chrétienté
Un bon grand tiers s’est ajusté
Pour l’aller voir dans sa chaumière.

Suivi d’une brillante cour,

Numéro
$1308


Année
1771




Références

Raunié, VIII 231-38 - F.Fr.13652, p.69-74 et 74-79 (notes)


Notes

Notes très abondantes dans F.Fr.13652.


L'Abolition du parlement de Rouen

L’abolition du parlement de Rouen
Approchez tous, et qu’un chacun écoute
Le fait piteux que je vais raconter
Les exilés en riront peu sans doute,
Car tous les cœurs ont lieu de s’attrister.
Chère patrie,
Chère Neustrie,
Dis-nous comment
Est mort ton Parlement.

Ce Parlement, qui se traitait de classe,
Car il était composé d’écoliers,
Voulait du maître, hélas ! prendre la place,
Et s’est enfin mis mal dans ses papiers.
C’est grand dommage,
Il eût, je gage,
Vécu longtemps

Numéro
$1307


Année
1771




Références

Raunié, VIII,227-31



Panégyrique du chancelier Maupeou

Panégyrique du chancelier Maupeou
Auguste magistrat, dont la haute prudence
S’applique à réparer des maux que la licence,
Sous le voile des lois et de l’autorité,
Semblait perpétuer avec impunité ;
Intrépide Maupeou, quand ton âme sublime
Prend en faveur du peuple un essor magnanime,
Souffre qu’un bon Français félicite son Roi
D’avoir cru ne trouver un sûr appui qu’en toi.
Assez d’autres, bravant l’innocence opprimée,
Ont pu voir d’un œil sec l’erreur envenimée,
L’avarice insensible et l’orgueil fastueux,

Numéro
$1306


Année
1771




Références

Raunié, VIII,225-27



Le Lit de justice

Princes du sang1 , la paresse,
La crapule, la bassesse,
L’indolence et la faiblesse,
Voilà votre vrai ballot ;
Mais espérer que la France
Mette en vous sa confiance,
Il faut la croire en démence.
Le Français n’est pas si sot, si sot, si sot, si sot.

Un seul d’entre vous mérite

  • 1Sur la protestation des princes du sang. — Le comte de La Marche, fils du prince de Conti, fut le seul qui suivit un parti contraire et qui assista au lit de justice du I3 avril… ce qui lui attira le mépris public. (M) (R)

Numéro
$1305


Année
1771




Références

Raunié, VIII,224



Le Lit de justice

Le lit de justice1
Dans un lit de justice,
Le Roi, d’un Parlement,
De sa bonté propice
Nous fait un beau présent.
Eh ! mais vraiment,
Nous avions un très grand besoin de ça.

Numéro
$1304


Année
1771




Références

Raunié, VIII,222-23



L'Abbé Hocquart

L’abbé Hocquart1
Lorsqu’en France on battait la caisse
Pour y trouver des magistrats,
Certain abbé, fendant la presse,
Fut un des premiers candidats.

C’était suppôt de cathédrale,
Plus fait pour la table et le jeu
Que pour occuper un froid stalle,
Bon seulement à prier Dieu.

Il faut bien faire un sacrifice
Pour croître de deux mille francs

  • 1Chanson à l’occasion de la commission de conseiller au conseil supérieur de Châlons, sollicitée et obtenue par l’abbé Hocquart, chanoine de Châlons. (M.) (R)

Numéro
$1303


Année
1771




Références

Raunié, VIII,219-21 - F.Fr.13652, p.162-65 - Mémoires secrets, III, 1487-488



Le Conseil supérieur de Blois

Le conseil supérieur de Blois1
Or écoutez, petits et grands,
Le plus grand des événements :
On en parlera dans l’histoire ;
A peine pourra-t-on le croire,
Car si je ne l’avais pas vu,
Jamais je n’en aurais rien cru.

Le samedi, deux de ce mois,
Nous sommes tous venus à Blois,
Pour y contempler la merveille

  • 1Relation de la première séance du Conseil supérieur de Blois, tenue le 2 mars. — Par le maître d’école de Chouzi, près Blois. (Mémoires secrets) (R)

Numéro
$1302


Année
1771

Auteur
maître d’école de Chouzi, près de Blois



Références

Raunié, VIII,216-19 - Mémoires secrets, III, 1477-79



L'Enterrement du Parlement

L’enterrement du Parlement1
On fait dire à toute personne
Que demain, vingt-six du courant,
Dans l’église de la Sorbonne,
On enterre le Parlement,
Suivi des plaideurs, des plaideuses,
Du grand Conseil, des gens du Roi ;
Les jésuites en pleureuses,

Numéro
$1301


Année
1771 janvier




Références

Raunié, VIII,213-16 - F.Fr.13652, p.42-44 - Arsenal 4844, f°151-152   - BHVP, MS 703, f°128r-129r - Avignon BM, MS 2720, p.4 - Besançon BM, MS 885, p.32-34 - Marseille, MS 531, f°59r-60v - Hardy, II, 147-49



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