La Disgrâce du chancelier
La disgrâce du chancelier1
- 1« Il y avait longtemps qu’on n’avait ri sur le compte de l’abbé Terray. On le fit à l’occasion du remboursement des offices supprimés. Rien de plus singulier que la manière dont l’opération se consommait au trésor royal. Après avoir liquidé votre office, on vous faisait donner une quittance comme si vous aviez reçu le prix en espèces sonnantes, puis on vous retirait cette quittance sans vous en donner un sol, et l’on vous fournissait un contrat sur le Roi, comme si de votre plein gré vous aviez prêté à Sa Majesté le montant de ladite somme.
Raunié, VIII,259-60 - Mémoires secrets, IV, 116-17
Les Liquidations du Parlement
Les liquidations du Parlement1
Venez, messieurs du Parlement,
Liquider chacun votre office ;
L’État veut vous rendre service,
Tout est prêt pour le payement.
Reconnaissez légalement,
Par quittance devant notaire,
Avoir reçu la somme entière,
La finance et le supplément.
- 114 mars – Il court une petite pièce […] elle roule sur un fait historique et peut être citée dans nos annales ; c'est à ce titre qu'on l'inscrit, et non à raison de son mérite littéraire très mince. La voici : (Mémoires secrets)
Raunié, VIII, 258-59 - Mémoires secrets, IV, 92 - Hardy, II, 508
La Clique de Madame du Barry
La clique de Madame du Barry1
Eût-on pensé qu’une clique,
Se moquant de la critique,
Sût d’une fille publique
Faire un nouveau potentat ?
Eût-on cru que, sans vergogne,
Raunié, VIII,248-57 - F.Fr.13652, p.62-67 - F.Fr.15141,p.221-27 - BHVP, MS 705, p.198-202 - Collé, III,311 - Barbier-Vernillat, III, 169-72
Nota: il manque plusieurs couplets (F.Fr.13652 et Collé)
Le Fermier et les chiens
Le fermier et les chiens1
Un gros fermier qu’on appelait Martin,
Riche en troupeaux, de commerce facile,
Près de Paris avait son domicile.
Plus que de droit le sexe féminin
Le gouvernait et quelquefois le vin ;
A cela près, c’était un honnête homme,
Tel qu’à Paris, à Vienne ou dedans Rome
On n’en eût pu rencontrer de meilleur.
Douze grands chiens, des méchants la terreur,
De la maison gardaient les avenues :
- 1Fable politique relative à la suppression des Parlements par le chancelier Maupeou. (R)
Raunié, VIII,248-52 - Mémoires secrets, IV, 255-57
Cela reviendra
Raunié, VIII, 247-48 - F.Fr.13652, p.82 - F.Fr.15141, p.275 - Avignon BM, MS 2720, p.14 - Mémoires secrets, IV, 57 - CLS, 1775, p.166 - Correspondance secrète, t.I, p.403-04
Sur La Harpe
J’ai sous un même nom trois attributs divers1
:
Je suis un instrument, un poète, une rue ;
Rue étroite, je suis des pédants parcourue ;
Instrument, par mes sons je charme l’univers ;
Rimeur, je l’endors par mes vers.
La Harpe
Raunié, VIII,246 - F.Fr.13652, p.85 - Mémoires secrets, VI, 138 - Poésies satyriques, p110 - Choix d'épigrammes, p.146