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Sans titre

L’innocence enfin triomphante
Paraît en ce jour à nos yeux.
Sa blancheur est plus éclatante
Que n’est le plus brillant des dieux.
L’iniquité couvrait ses charmes,
Mais la vérité par ses larmes
Dissipe ce nuage affreux,
Comme une pluie salutaire
Chasse la nue téméraire
Qui couvre le flambeau des cieux.

Elle vole pour prendre place
Dedans le temple de Thémis
Et pour y réprimer l’audace
De ses plus cruels ennemis.
Elle abat l’indigne cohorte,
Ose lui fermer la porte,
Elle brave l’iniquité

Numéro
$3109


Année
1732




Références

Turin, p.233-34


Notes

Ce texte pourrait appartenir à $2007, selon une note, ce qui serait corroboré par sa nullité stylistique. Donc retenu tardivement, ce qui explique qu'il n'est pas dans l'ordre du manuscrit de Turin.


Réponse à l'auteur des vers ci-devant

Réponse à l’auteur des vers ci-devant1
Bien vous en soit, seigneur hypercritique,
Qui par des vers si bien imaginés
Sur Prilly, Limogeon, Hugues et des Henriques
Avez pensé les avoir bien bernés.
Croyez-vous que votre défonce [?]
Soit sans réplique et sans réponse ?

Numéro
$3108


Année
1732




Références

Turin, p.372-74



Vers sur le chevalier de Prilly…

Grand chevalier de nom, Prilly1 , ta bonne mine
Gémit dans le fond d’un cachot
Et doit bientôt sur l’échafaud
Finir, dit-on, sa belle vie.
Souffriras-tu qu’on la traîne à la mort,

  • 1Vers sur le chevalier de Prilly, ci-devant cadet Monier, refusé aux gardes du corps du Roi ; sur Limogeon, poète abâtardi depuis sa brouillerie avec les jésuites ; sur le sieur Hugues, marchand banqueroutier ; sur le Sieur des Henriques, ancien pénitent du père Le Comte Jésuite et dévôt de profession ; pour le présent tous quatre grands partisans de la Cadière (M.).

Numéro
$3107


Année
1732




Références

Turin, p.369-71


Notes

Réponse en $3108


Sans titre

Épigramme sur le duc de Savoie

Numéro
$3106


Année
1730 / 1732 novembre




Références

Clairambault, F.Fr.12704, p.33 et 351 - Maurepas, F.Fr.12633, p.28 - F.Fr.10476, f°183r et f°221 - F.Fr.15144, p.240-41 - Turin, p.368



Chanson

Chanson
Puisque tant d’honnêtes gens
Viennent perdre ici leur temps,
À ce saint de contrebande,
Faisons-lui donc notre offrande :
Chions, chions, camarades, chions.

Morbleu ne différons pas,
Mettons vite chausse à bas.
Sur le tombeau du bonhomme
Vengeons le pape de Rome :
Chions, etc.

Que le jarret bien tendu
Chacun d’un air résolu
Fasse à Paris la demande
Pour que Bécheran se pende :
Chions, etc.

Si ces benêts d’appelants
Viennent faire les fendants,

Numéro
$3105


Année
1732




Références

Turin, p.364-67



Vers contre le P. Nicolas

Vers contre le P. Nicolas
C’est trop longtemps en paix laisser l’iniquité !
Muse, sors de ta lâche et molle oisiveté,
Rougis de ton silence et dépeins sans figure
Tous les détours affreux de la noire imposture ;
Tu ne saurais trouver des couleurs ni des traits
Pour peindre, diras-tu, ses crimes, ses forfaits ;
Ce n’est qu’aux scélérats, accoutumés au vice
De pouvoir des méchants peindre tout l’artifice.

Numéro
$3104


Année
1732




Références

Turin, p.349-63



Epigramme

Épigramme
La grande affaire de Cadière
A rendu deux hommes fameux ;
L’un portant à Girard mille traits venimeux,
L’autre le défendant de la belle manière.
Sans décider de leur victoire,
Tout homme impartial peut dire sûrement :
Pazery a remporté la gloire,
Mais Chaudon, plus adroit, a remporté l’argent.

 

Numéro
$3103


Année
1732




Références

Turin, p.349



Sans titre

Que des gens déclarés en faveur de Cadière
Contre l’infortuné Girard !
On en parle partout, sans respect, sans égard ;
On insulte son corps d’une indigne manière.
Savez-vous ce qui cause un si damnable abus ?
C’est la bulle Unigenitus.

 

Numéro
$3102


Année
1732




Références

Turin, p.348



Dialogue de Minos et de Rhadamante

Dialogue de Minos et de Rhadamente
sur le jugement du P. Girard et la Cadière


Épître à trois marquis

Numéro
$3101


Année
1732




Références

Turin, p.304-47



Vers pour le P. Girard

       Vers pour le P. Girard
De tes noirs attentats, de ta noire malice
Secte impie, exécrable, on connaît l’artifice.
L’imposture ne peut se soutenir longtemps
Et le juste opprimé triomphe des méchants ;
Plus il est abattu, plus sa gloire en éclate.
L’impie pour un temps de ses forfaits se flatte
L’impiété paraît, l’imposteur confondu
Cède aux attraits puissants de la vraie vertu,
L’innocence paraît et malgré l’imposture
Elle se fait connaître, à nu et toute pure,

Numéro
$3100


Année
1732




Références

Turin, p.287-303



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