Le Testament de Lulli
Le testament de Lully par Piron
Je veux qu’après ma mort cent bardaches tout nus
Soient dessus mon tombeau superbement foutus,
Tous les Cordeliers récitant leurs offices
Aient leur vit bandant au cul de leurs novices ;
Que les Dominicains prêchent dans leurs sermons
Pour le profit du cul contre la loi du con ;
Que mes os soient vendus à des apothicaires
Pour servir de canule à donner des clistères,
Clairambault, F.Fr.12720, p.113 - F.Fr.13656, p.469 - Arsenal 3130, p.285 - BHVP, MS 580, f°46r
Conte
Conte
Un Mathurin, rédempteur assidu,
Pour convertir un Turc lui disait comme
Adam mangeant du fruit défendu
Nous damna tous ; que Dieu s’étant fait homme
Pour nous sauver en croix fut suspendu.
Donc, dit le Turc, si j’ai bien entendu
Votre Dieu fut pendu pour une pomme.
F.Fr.13656, p.467
Chanson sur le détrônement du Czar Jean
Mazarine Castries 3988, p.6-8
Epitaphe de M. Piron par lui-même
Épitaphe de M. P[iron] par lui-même1
Ci-gît… qui ? quoi ? Ma foi, personne. Rien.
Ci-gît quelqu’un qui ne fut clerc, ni maître,
Sage artisan, marchand, praticien,
Homme des champs, soldat, commis ni prêtre,
Ni marguillier, même académicien,
Ni franc-maçon, il ne voulut rien être
Clairambault, F.Fr.12715, p.35 - Maurepas, F.Fr.12649, p.241 - F.Fr.10477, f°303 - F.Fr.13656, p.460 - F.Fr.13659, p.91 - NAF.9184, p.412 - Arsenal 3128, f°333r et 340v - BHVP, MS 580, f°20r - CLG, ed. Tourneux, V,49 (mars) - Piron, OC, t.IX, p.47 - Collé, I,156 - Choix d'épigrammes, p.115 - Le Contrôleur du Parnasse, t.III, p.335
Version volontairement abrégée en $2140. Ci-gît 0612
A M. de Richelieu
A M. de Richelieu
A la guerre, en amour, la fortune a ses bornes,
De les vouloir passer on ne doit se piquer.
Richelieu, n’attaquez plus d’ouvrages à cornes,
Vous êtes à présent sujet à les manquer.
Clairambault, F.Fr.12713, p.129 - Maurepas, F.Fr.12648, p.152 - F.Fr.10477, f°255 - F.Fr.13656, p.457 - Arsenal 3133, p.647
Sur M. de Noailles
Sur M. de Noailles
Braves guerriers, ne soyez pas si vains.
Votre valeur n’aurait rien fait qui vaille
Sans l’assistance de Noailles.
C’est lui qui sur ces monts lointains,
Levant au Ciel ses innocentes mains,
Par ses vœux gagna la bataille.
Clairambault, F.Fr.12713, p.129 - Maurepas, F.Fr.12648, p.149 - F.Fr.10477, f°255 - F.Fr.13656, p.457 - Mazarine Castries 3989, p.151-52