Parodie sur l’air: Paris est au roi
Sur la première Sémiramis, tragédie de M. de V.***
Blasphèmes nouveaux,
Vieux dictons dévots,
Happelourdes, pavots
Et brides à veaux,
Que n'a-t-on pas mis
Dans Sémiramis ?
Que dites-vous, amis,
De ce beau salmis ?
Mauvais rêve,
Sacré glaive,
Billets, cassette et bandeau,
Sot oracle,
Faux miracle,
Prêtres et bedeaux,
Chapelle et tombeaux.
Blasphèmes nouveaux,
Vieux dictons dévots,
Clairambault, F.Fr.10718, p.311-12 - F.Fr.15151, p.399-401 - CLG Raynal, ed. Tourneux, I,209 - Piron, OC, t.IX, p.269-71
La version Piron, plus complète, a été préférée. Version plus courte dans Collé ($3474).
Sans titre
Fontenelle1
, en faveur de Sparte et de la Grèce,
tu fais injure à ton pays.
Ignores-tu que tout Paris
Honore, admire ta vieillesse ?
Le monde policé retentit de ton nom ;
Tout fut, tout est toujours facile à ton génie.
- 1Je crois vous avoir envoyé des vers assez agréables de M. de Fontenelle, le doyen des beaux esprits de l'Europe, dans lesquels il se plaignait que la vieillesse, si honorée chez les anciens, ne l'était pas de même chez les modernes. Ces vers en ont occasionné d'autres que voici. (Raynal)
CLG Raynal, ed. Tourneux, I,209
Analyse de Sémiramis
Analyse de Sémiramis
Décoration
Au fond le château du Seigneur,
De l'un des deux côtés église et presbytère,
Et de l'autre le cimetière :
Voilà ce qu'a trouvé le grand décorateur.
Premier acte
Au premier, un Gascon, plus fou que Philoctète,
Fait voir un échappé des Petites-Maisons ;
Du pauvre roi meurtri le coffre de toilette
Où l'on trouve un billet qui contient ses raisons.
Clairambault, F.Fr.10718, p.307-08 - CLG Raynal, ed. Tourneux, I,208
Les trois partis de l'Eglise
Les trois partis de l'Église
F.Fr.10478, f°391r - F.Fr.15154, p.82 - BHVP, MS 599, f°88 - BHVP, MS 661, f°50v - Lille BM, MS 66, p.491 - CLG Raynal, ed. Tourneux, I,188
Sans titre
Dans la voie où tu veux courir,
Songe bien ce que tu hasardes :
Il faut avec courage également offrir
Et ton front aux lauriers et ton nez aux nasardes1
.
CLG Raynal, ed. Tourneux, I,179
Sans titre
Parmi tous les aspirants
A l'hymen de Pénélope,
Irus, plus hideux qu'Esope,
Irus se mit sur les rangs.
Ulysse vint : son épée
Du sang des rois fut trempée ;
Pour Irus, dès qu'il le vit,
Un coup de poing l'en défit1 .
- 1 Lorsque M. d'Argenson a été reçu à l'Académie française, il a eu des concurrents, entres autres l'abbé Le Blanc, cet auteur si haï et si méprisé. Cela a donné occasion au poète Roy de faire l'épigramme suivante, dans laquelle M. d'Argenson est comparé à Ulysse et l'abbé Le Blanc à Irus.
CLG Raynal, ed. Tourneux, I,174