Contre les ennemis de la France
Contre les ennemis de la France
Sur leurs feux de joie, après quelques-unes de nos victoires1
Quel est donc le bonheur que le ciel vous envoie,
CLK, avril 1757, t.I, p.142
Sans titre
Du jeu de piquet de l’Europe
Qui se joue dans cet univers,
Comme je l’ai écrit en vers,
Il faut que je le développe
Sur les nations des potentats
Qui sont de différentes états,
Soit de la France ou de l’Allemagne,
De la Pologne et la Savoie,
De Saxe et même aussi d’Espagne,
En jouant pour l’honneur des rois.
Excusez-moi si je chansonne
En parlant du jeu de piquet ;
Je ne prétends pas de choquer
Les puissances ni les couronnes.
F.Fr.12675, p.157-63 - F.Fr.15137, p.159-64 - Arsenal 2934, p.181 - BHVP, MS 658, p.117-22
Versifiée, rare exemple de situation internationale vue comme une partie de piquet. En revanche, le procédé est fréquemment pratiqué en prose.
Sans titre
Petits et grands, chacun va voir
Philippsbourg au désespoir.
Il ne peut manquer de se rendre.
Son ouvrage à corne est en cendre.
Pan pan pan la poudre prend.
Tout est en feu dans un instant.
L’amour s’en va avec honneur
Nos canons cessent leur fureur (bis)
Il a monté dans son carrosse.
Ses chevaux n’étaient point des rosses
Pan pan pan la poudre prend.
Tout est en feu dans un instant.
Le vol de l’aigle est bien terni.
F.Fr.12675, p.131-32 - F.Fr.15137, p.134 - Arsenal 2932, f°124 - Arsenal 2934, p.153-54 - BHVP, MS 658, p.98 - Mazarine Castries 3986, p.7-8
Sans titre
Si l'on en croit la renommée,
Des généraux de notre armée
L’un est un fol1
, l’autre est un sot.
Pour moi je dis, même j’avance,
Qu’ils ont tous deux changé de lot
Et que d’Asfeld est en démence.
Pour le bel exploit d’importance
Qui nous fit partir de Mayence,
De choisir le fou n’est-ce pas
Faire la plus haute folie ?
F.Fr.12675, p.128 - F.Fr.15137, p.130 - FFr.15140, p.23-24 - Arsenal 2934, p.150 - Mazarine Castries 3986, p.99 - BHVP MS 554, f°386r - BHVP, MS 658, p.95
Sans titre
Chantons la retraite
Du prudent Coigny.
Peur de la défaite
Il fuit l’ennemi.
Vite, attaquons, (bis)
Lui dit Belle-Isle ;
Je n’en fais rien (bis)
Et la raison ?
C’est qu’en faisant Gilles,
Tu perds ton bâton.
F.Fr.12675, p.129 - F.Fr.15137, p.131 - Arsenal 2934, p.151 - BHVP, MS 658, p.96