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Plainte à Messieurs de l'Académie française

Plainte à Messieurs de l’Académie française
L’ombre de Richelieu doit citer les quarante,
Commment soutiendront-ils l’aspect de Rhadamante ?
Il est triste d’avoir pour son accusateur
Celui qui par ses dons fut votre fondateur ;
Vous voici donc, dira ce ministre implacable ;
De reproches honteux la France vous accable ;
Je vous avais créés pour la gloire des rois,
Et quand il faut parler vous n’avez plus de voix !

Numéro
$3780


Année
1745 novembre




Références

Bois-Jourdain, II,202-04


Notes

Dans la suite de $3188


Epigramme sur l'Empereur lors de la guerre de 1735

Épigramme sur l’Empereur, lors de la guerre de 1735
Selon vous, cher Damon, l’Empereur sans appui1 ,
En perdant ses États doit être fort en peine.
Ses États ? depuis quand ? Comment sont-ils à lui ?
Il en peut perdre encore une douzaine,
Sans perdre que du bien d’autrui.

  • 1Cet empereur est Charles VI ; il soutint l’élection au trône de Pologne de Frédéric-Auguste, électeur de Saxe, qui avait épousé sa nièce, contre Louis XV qui voulait y maintenir Stanislas Leczinski dont il avait épousé la fille (M.).

Numéro
$3779


Année
1735




Références

Bois-Jourdain, II,171



Sans titre

Quatrain attribué à Rousseau
Trois déesses jadis par leur division
Mirent en feu l’Asie entière ;
Trois reines aujourd’hui par leur ambition,
Font de l’Europe un cimetière.

Réponse
L’auteur de ce quatrain nous triche ;
Ou bien il connaît mal la source de nos maux.
Qu’ont fait nos reines ? Rien ! l’audacieuse Autriche
Seule a plongé l’Europe en des troubles nouveaux.
Sur des biens usurpés sa puissance établie,
A sous un joug avare opprimé l’Italie ;

Numéro
$3778


Année
1735 avril




Références

Bois-Jourdain, II,169-70



Le Te Deum de l'Europe

Le Te Deum de l’Europe
Ô! Louis, ô parfait modèle
De la véritable grandeur !
Entends l’Europe qui t’appelle
Et te reconnaît pour seigneur.

Non que tu veuilles un vain titre ;
Mais n’es-tu pas le roi des rois,
Quand ils t’ont nommé pour arbitre,
Quand tu rends à chacun ses droits ?

Par toi, Saxe, Bavière, Prusse,
Ont déjà recouvré leur bien :
Tout se répare et jusqu’au Russe
A repris un juste lien.

Ô! vertu ! qui ne met sa gloire

Numéro
$3777


Année
1742




Références

Bois-Jourdain, II,150-51



Pour la reine de Hongrie

Paraphrase du Psaume III : Domine, quid multiplicati sunt, etc.
pour la reine de Hongrie
Toi, dont la suprême puissance,
Par d’impénétrables ressorts,
Des ennemis de l’innocence,
Fais échouer les vains efforts ;
Grand Dieu, si ta bonté propice
Se déclare ma protectrice,
Je prends courage et ne crains plus ;
En vain ma perte est projetée,
Ceux qui la comptaient assurée
Ont fait des efforts superflus.

Quoi ! seigneur, une ligue énorme

Numéro
$3776


Année
1742




Références

Bois-Jourdain, II,1146-49



Épitaphe

Le Paraguay si j’échappais,
Le Paradis si j’en mourais,
M’étaient promis par les jésuites !
Fiez-vous à ces chattemites :
Malgré leurs passeports, dans l’enfer me voilà
Côte à côte de Loyola.

Numéro
$3775


Année
1757 mars




Références

CLK, mars 1757, t.I, p.99


Notes

Voici une épitaphe qu’on a faite de Damiens (CLK)


Épître à la nation

Épître à la nation
Au feu séditieux de tes tristes querelles
L’aveugle fanatique allume le flambeau :
Dans le sang de ton maître un Ravaillac nouveau
Vient de tremper ses mains cruelles :
France, cet attentat pourra-t-il te guérir
Du noir prestige qui t’enivre ?
Le Roi le plus digne de vivre,
A tes yeux dans ton sein s’est vu prêt à périr.
Ah ! frémis des périls où toi-même t’exposes,

Numéro
$3774


Année
1757, février




Références

CLK, février 1757, t.I, p.79



Le Réveil du lion. Fable

        Le Réveil du lion1
                   Fable
Après mille travaux guerriers

Numéro
$3773


Année
1734




Références

 Clairambault, F.Fr.12705, p.249-50 - Maurepas, F.Fr.12633, p.347-48 - F.Fr.13661, p.669-70 - Arsenal 3128, f°103r - Bois-Jourdain, II,132-33 - Barbier, II, 487-88


Notes

Reproduit également dans un petit ensemble intitulé: Pièces satiriques relatives à la guerre de 1741. F.Fr. 13661 le date de 1734 et le rapporte donc à la guerre de succession de Pologne. Ainsi fait également Barbier.


Parodie de la dernière scène de Mithridate

Parodie de la dernière scène de Mithridate
Le roi, le cardinal de Fleury, le cardinal Tencin

Numéro
$3772


Année
1743 janvier




Références

Bois-Jourdain, II,



Parodie de Roland sur Mlle Pélissier

Au généreux Dulis je dois mon opulence1 .
Par ses bijoux la tête m’a tourné.
Il vient encore d’orner mon insolence
D’un bracelet qu’il m’avait destiné.
Je le fais enrager et le pauvre pécore
M’ouvre ses trésors chaque jour.
J’embrase ce nigaud d’un feu qui le dévore.
Je ne crains plus la Sallé, la Lemaure,
Il me redit cent fois pour prouver son amour
Triomphez ma belle reine,
Triomphez de l’Opéra, etc.
Faites sentir à ces gens-là
Votre mépris, mon pouvoir, votre haine,
Triomphez, etc.

  • 1Au généreux Roland, je dois

Numéro
$3771


Année
1732?




Références

Clairambault, F.Fr.12700, p.295 - F.Fr.15132, p.436-37



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