Sans titre
Adieu donc, Père Bridaine
Puisqu’il faut nous séparer
A la mission prochaine
J’espère de t’embrasser.
Souffre donc que je t’exhorte
De n’être pas si fougueux
Puisqu’il faut que l’on te porte
Tous les respects que tu veux.
Ton air rude et tes menaces
N’impriment rien dans mon cœur
Crois-tu que la populace
De Montpellier soit d’humeur
De suivre l’extravagance
Qui suit la dévotion.
Tu nous bernes quand tu penses
A le prendre sur ce ton.
F.Fr.15134, p.713-14 - Arsenal 3117, f°35v
Sans titre
Je suis un missionnaire,
Ecoutez, donneurs d’avis,
Ecoutez, grands et petits,
Je ne monte point en chaire,
Mais voyez ce que je dis
Or, écoutez mon avis.
Ce n’est pas pour l’Évangile
Que la sainte mission
De sa prédication
Vient étourdir cette ville,
F.Fr.15134, p. 599-712 (nombreuses variantes) - Arsenal 3117, f°32r-35v
Sur l’évêque de Montpellier, les missionnaires et la garnison de cette ville.
Epigramme sur les caractères du ballet de la Folie, représenté en août 1743
Epigramme sur les caractères du ballet de la Folie, représenté en août 17431
Illustre Maurepas, et vous divin Caylus
Qui corrigez mes vers, qui réglez mon génie,
Vous à qui je dois ma folie,
Pour moi vos louis sont superflus
F.Fr.15134, p.789 - NAF.9184, p.381 - Arsenal 3117, f°32r
Le cardinal de Fleury adjudant du cardinal de Tencin
Cet adjudant n’est qu’un vaurien1
Adopté par Son Éminence,
Bon Romain, mais mauvais chrétien,
Cet adjudant n’est qu’un vaurien.
Le Parlement jadis fit bien
De condamner sa confidence
Cet adjudant n’est qu’un vaurien
Adopté par Son Éminence.
Arsenal 3117, f°32r
Sans titre
Bonjour, sire duc de Savoie,
Va-t’en vite, sauve-toi bis
Car si Philippe s’accroche
Il t’ira mettre à la broche
Lampons, lampons,
Camarades, lampons.
Le général Las Minas
Te va suivre pas à pas
Valeureux prince allobroge
Il faut faire Jacques Desloge
Lampons…
Si Dona1
eût été cru
Sire, l’on n’aurait jamais vu
Clairambault, F.Fr.12710, p.235 - Maurepas, F.Fr.12646, p.209-10 - F.Fr.15134, p. 613-15 - Arsenal 3117, f°31r - BHVP, MS 550, f°22v
Sans titre
J’aimons tretout Broglio de tout notre cœur.
C’est un général qui n’a jamais peur.
Pistolet et canon, bombes et coups de fusil
Ne sont que des foutaises pour lui et il s’en rit.
Toute cette race sont de braves gens
Et nos camarades presque dès en naissant.
Je le voyons tretout à pied et à cheval.
A la mousqueterie ils y vont comme au bal.
Je faisons cas des gens suivant ce qu’ils vallont
Car sans vanité je nous y connaissons
F.Fr.15134, p. 610-11 - F.Fr.15140, p.83 - Arsenal 3117, f°28r - Mazarine Castries 3988, p.117