L'Hôte de Conflans
L'Exil de Beaumont
L’exil de Beaumont
Beaumont, sens ta méprise,
A l’eau tant va le pot
Qu’à la fin il se brise ;
Qu’à ta place on est sot !
Enfin donc on t’exile,
Tu deviens à ton tour
La fable de la ville
Ainsi que de la cour.
Du clergé la puissance
N’a pu t’en garantir
De ta persévérance
Tu dois te repentir ;
Ta liberté ravie,
Prélat, te prouve bien
Que l’homme en cette vie
Te doit compter sur rien.
Raunié, VII,244-46 - F.Fr.10479, f°400r-401r - Arsenal 4844, f°255r - Mazarine Castries 3989, p.434-36
Le Retour du Parlement
Naissance du duc de Berry
Naissance du duc de Berry
Où suis-je ? quels bruits éclatants
Viennent de frapper mon oreille ?
Le cri du bonheur me réveille,
J’entends les plus aimables chants.
Le beau lys qui pare la France
Raunié, VII,240-42
Laissz paître vos bêtes
Chanson sur M. de Voyer d’Argenson à l'occasion des affaires du temps
M. de Voyer d’Argenson
Monsieur de Voyer d’Argenson
Soutient l’honneur de sa maison ;
Il profite de la misère
D’un pauvre public indigent ;
Jadis son bonhomme de père
Pour s’enrichir en fit autant.
Il exile nos magistrats
Pour couvrir ses noirs attentats ;
Il s’engraisse de la substance
De la veuve et de l’orphelin,
Et le peuple, dans l’abondance,
Périt de misère et de faim.
Il tient sous sa protection
Raunié, VII,236-39 - F.Fr.10479, f°303-304 - NAF.9184, p.450-51 - Arsenal 2964, f°193r-194r - Arsenal 4844, f°202v-203v