Dialogue entre la Cadière et le Père Nicolas
Sans titre
Réponse au précédent
De mes crimes, grand dieu quelle est la profondeur !
J’accusais l’innocence et suis seule coupable ;
Ma fausse piété me rend inconcevable
Et de tout l’univers le scandale et l’honneur.
J’ai séduit le public par un dehors trompeur,
Profané mille fois votre sang adorable,
Trahi les pieux soins d’un prêtre charitable
Que j’ai rendu suspect et de crime et d’erreur.
De vos mystères saints mon sacrilège usage
Et mes miracles faux ont de ce personnage
Turin, p.22-23
Reprise de $1617 sur les mêmes rimes.
Avis aux jésuites en vers et en prose
Avis aux jésuites en vers et en prose
Grands partisans de l’écusson,
Abandonnez à la justice
Votre confrère de Toulon
Qui par un bizarre caprice,
Sans craindre le qu’en dira-t-on,
Par un malheur aujourd’hui sans remède
Turin, p.10-11
Sans titre
Lorsque Tarquin prit par force Lucrèce
Savez-vous bien quel poignard il avait ?
C’était un glaive rond, ferme et droit
Qui pour le moins huit bons pouces portait
et qu’il lui mit dans le revers des fesses
Sais-tu ce que je te dis Nanon?
Tu n’auras pas de mal au con.
Qu'on est heureux quand auprès d'une belle
Clairambault, F.Fr.12696, p.393-95 - BHVP MS 554, f°368v-370r
Air noté avec paroles au dessous. Totalement incohérent. Effet d'autant plus curieux que la musique va son chemin imperturbablement et que le texte est parfaitement calligraphié. La recopie va à la ligne à peu près au hasard.
Sans titre
Polignac seconde
Le petit moucheron1
Lui dit faut de la fronde
Nous faire les patrons
Afin d’exterminer le Régent et sa race
Ainsi que les Bourbons don don
Puis après tout cela la la
De régner à leur place.
J’y consens, dit du Maine,
Mais je ne suis pas né
D’un roi ni d’une reine
Car le fait est prouvé
Clairambault, F.Fr.12696, p.389-92 - Mazarine Castries 3982, p.274
= vers 638-709 du Noël de 1717. Cf $3044. Seule la dernière strophe, d'ailleurs incohérente, paraît originale.
Noël
Noël
Suivi de ses deux pages
Et vêtu de velours,
D’Auvergne1
avant les mages
Vint se mettre à genoux.
Confiteor, Seigneur, mes péchés de jeunesse
J’en demande pardon, don don,
J’en dis mea culpa, la la,
Je quitte mes maîtresses.
Plaignez mon aventure,
Dit-il en soupirant,
Moi seul sans prélature
Je reste au dernier rang.
N’a-t-on pas mis en place
D’Estrées et Massillon, don don
Et les autres paillards la la
De notre même classe ?
- 1L’abbé d’Auvergne (M.).
Clairambault, F.Fr.12696, p.387-88
= vers 590-629 (abbé d'Auvergne) détachés du Noël de 1717. Cf $ suivant