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La Grandeur du Tiers État

La grandeur du Tiers état1
Vous, dont l'or et le sang se prodiguaient dans l'ombre,
Citoyens précieux,
Louis vient d'écarter la nue épaisse et sombre
Dont on voilait ses yeux ;
Son grand cœur a senti que rien n'a pu prescrire,
Contre vos justes droits,

  • 1C’est à la fin du mois de janvier que l’abbé Sieyès, grand vicaire de Chartres, avait publié sa fameuse brochure sur le tiers état, qui résumait tous les écrits du temps, et dont l’à‑propos fut à l’origine de sa fortune politique. (R)

Numéro
$1613


Année
1789




Références

Raunié, X,332-37



La Résurrection des États généraux

La résurrection des États généraux
O fils et filles, tour à tour
Réjouissez-vous dans ce jour !
A vos cris le ciel n'est plus sourd.
Alleluia.

Par le coup du plus grand bonheur,
Perdant sa place et sa faveur,
Calonne fuit comme un voleur.

Et Brienne inepte à régir,
Lui qui s'empourpra pour rougir,
Loin de nous est allé mugir.

Et ce turbulent magistrat,
Qui, croyant perdre le Sénat,

Numéro
$1612


Année
1789




Références

Raunié, X,324-32



Les États généraux

Les États généraux1
Lyre de Pindare et d'Alcée,
Des héros noble volupté,
Tu languis, muette et glacée,

Numéro
$1611


Année
1789

Auteur
Ginguené



Références

Raunié, X,317-24



Sur Duval d’Esprémenil

Sur Duval d’Espresmenil
De l'abus du pouvoir noble et fier défenseur,
La loi seule l'éclaire et la vertu le guide.
Au sentier de l'honneur son pas est affermi,
Il oppose aux méchants son courage intrépide,
Fléau des oppresseurs, des opprimés l'appui,
C'est l'âme de Caton que l'on retrouve en lui.

Numéro
$1610


Année
1788




Références

Raunié, X,316



Sur l’avocat Bergasse

Sur l’avocat Bergasse
Fidèle à l'amitié, fidèle à la patrie,
Il apprit aux Français à rougir de leurs fers.
Et, fort de sa vertu, puissant par son génie,
Il fut l'appui du juste et l'effroi des pervers.

Numéro
$1609


Année
1788




Références

Raunié, X,315-16



Sans titre

Quoi ! si fier le matin, le soir être si bas1 ,
Mendier un pardon qu'il ne mérite pas,
Feignant un repentir au-dessus de son crime
Forcer presque son maître à plaindre sa victime.
Le remords le poursuit, il en est étonné
Et s'indigne en secret de se voir pardonné.

  • 1« Sur ce que le bruit s’était répandu que l’archevêque de Sens, principal ministre, s’était jeté aux pieds du Roi pour demander pardon à Sa Majesté, quelqu’un avait composé ces vers à l’impromptu. » (Journal de Hardy). (R

Numéro
$1608


Année
1788




Références

Raunié, X,315



Sur Brienne

Sur Brienne
Pour la tranquillité publique
Et le maintien des lois,
Il n'est donc plus, ce prêtre inique,
L'opprobre de l'Église et l'ennemi des rois.
Ambitieux dès son enfance
Et libertin dans tous les temps,
Persécuteur de l'innocence,
Il n'a dû qu'aux forfaits ses succès d'un moment.
Si son exécrable mémoire
Va jusqu'à la postérité,
C'est que l'horreur comme la gloire
Conduit à l'immortalité.

Numéro
$1607


Année
1788




Références

Raunié, X,314-15


Notes

On ne sait où Raunié a trouvé ce texte et ce qui lui permet de le dater de 1788 alors que Loménie de Brienne est mort en 1794. Il  s'agit peut-être d'un ci-gît par anticipation, le renvoi du ministre signant sa mort politique. Le texte est par ailleurs une adaptation tardive d’un poème sur la disparition des jésuites qui doit dater de la fin des années 1760 et qui est reproduit par les Mémoires secrets à la date de 1773. Il a suffi pour cela de modifier les vers 3, 5 et 6. Voir son modèle en $2191


Sur Brienne et sur Lamoignon

Sur Brienne et Lamoignon
Faites Brienne cardinal,
Lamoignon pair de France ;
A votre pouvoir sans égal
Tout est soumis d'avance ;
Mais si de ces deux garnements
Il vous prend fantaisie
De  faire d'honnêtes gens,
Sire, on vous en défie.

Numéro
$1606


Année
1788




Références

Raunié, X,314 - F.Fr.13653, p.500



Sur les princes

Sur les princes1

Numéro
$1605


Année
1788




Références

Raunié, X,313-14 - BHVP, 4-RES-0323, f°28r



Les Revenants

Les revenants1

  • 1Dans sa séance du 5 décembre, le Parlement délibérant, toutes chambres assemblées, sur la situation actuelle de la nation, arrêta qu’il y avait lieu de présenter au Roi de très humbles et très respectueuses supplications pour l’inviter à convoquer les États généraux, selon les formes aristocratiques qui avaient présidé à ceux de 1614. Cette décision lui fit perdre en un instant toute sa popularité et d’Esprémenil, auquel on attribuait la rédaction de l’arrêt, se vit en. butte aux plus amères railleries.

Numéro
$1604


Année
1788




Références

Raunié, X,311-13



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