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Plainte de la religion…

Plainte de la religion sur le bruit que l’affaire du Père Girard
et de la Sœur Cadière a fait par tout le monde

Qu’est devenu ce temps où le chrétien docile
Ne trouvait rien de difficile
Quand il fallait suivre ma loi ?
Hélas, dans ce siècle funeste
Je ne trouve plus aucun reste
De l’amour qu’on avait pour moi.

Fallait-il des tyrans alors braver l’orage
On ne vit point tant de courage,
Le chrétien volait au trépas.
Aujourd’hui faut-il pour me plaire

Numéro
$1953


Année
1731




Références

F.Fr.23859, f°40r-41r


Notes

Suite en $1954


Réponse au sonnet…

Réponse au sonnet adressé à Mlle Cadière
qui commence par : L’univers étonné
Cher auteur du sonnet, les charmes de ta lyre
De mon sort accablant suspendent la rigueur.
Tu pénètres sans moi jusqu’au fond de mon cœur.
Comment sais-tu si bien ce que je ne puis dire ?

Tout le vaste univers, touché quand je soupire,
En apaisant mon trouble augmente ma langueur
Et dans ce triste état ma plus vive douleur
Est d’avoir les regrets d’un peuple qui m’admire.

Numéro
$1952


Année
1731




Références

F.Fr.23859, f°39v


Notes

Réaction à $1946


Quatrain mis sous la petite estampe

Quatrain mis sous la petite estampe1
Lorsque ce directeur sonde sa pénitente
Et promène sur elle une main pétulante,
N’allez pas critiquer sa vive charité :
Il poursuit l’ennemi de sa Société.

Numéro
$1951


Année
1731 / 1732




Références

Clairambault, F.r.12702, p.256 - Maurepas, F.Fr.12632, p.268 - F.Fr.10476, f°42 - F.Fr.15020, f°259r - F.Fr.15145, p.429 - F.Fr.15231, f°94v - F.Fr.15243, f°88r - F.Fr.23859, f°39r - BHVP, MS 602, f°175r - Besançon BM, MS 561, p.167 -



Compliment que le geôlier des prisons d'Aix a fait au Père Nicolas carme à son arrivée

Compliment que le geôlier des prisons d’Aix
a fait au Père Nicolas Carme à son arrivée
Soyez le bienvenu, bon Père Nicolas,
Quelques-uns publiaient que vous ne viendrez pas ;
Les uns disaient : peut-être il n’ose pas venir ;
Et d’autres au contraire : il viendra se blanchir ;
Ceux-ci : il craint Girard ; et ceux-là : Ô que non :
Un Carme ne craint pas un Jésuite brouillon,
Et s’il a tant tardé de venir se remettre,
C’est que, par son malheur, il n’était pas son maître.

Numéro
$1950


Année
1731




Références

F.Fr.23859, f°38v-39r



Vers adressés aux jésuites

Vers adressés aux jésuites
Diligents examinateurs
Des mœurs de vos confrères,
Dans vos recherches si sincères
Malgré tous vos observateurs
Se peut-il que Girard, impudique en ses mœurs,
Pendant plus de trente ans avait trompé votre zèle ?

Réponse
Cela se peut si le Diable s’en mêle.

 

Numéro
$1949


Année
1731




Références

F.Fr.23859, f°38v



Epigramme à MM. du parlement

Épigramme à MM. Du Parlement
Les ennemis de Vendrok hérétique [sic]
Selon l’esprit de la Société
Vont bientôt faire leçon publique
Des plaisirs de l’impureté.
Avisez-y : le procès intenté
Rend cela plus clair que le verre.
S’ils gagnent, nous allons boire l’iniquité
Comme on boit le vin de Tonnerre.

 

Numéro
$1948


Année
1731




Références

F.Fr.23859, f°38



Vers provençaux

Vers provençaux
Cadière siou pas estounat
Que Girard siegné emprisonnat
Per ses raisonni veou ques coupablé
Leiz avoucats quan soun tableou
An fa veiré quero lou diablé
E Nicolas l’angé miquéou.

Numéro
$1947


Année
1731




Références

F.Fr.23859, f°38r



Vers adressés à Mlle Cadière

Sonnet
Vers adressés à Mlle Cadière
L’univers étonné, sensible à tes disgrâces,
Bien loin de te blâmer, déplore tes malheurs.
Cadière, on s’intéresse à voir finir tes pleurs
Et tout s’arme en courroux contre le fils d’ignace.

Tu croyais obéir aux attraits de la grâce ;
Du charmant quiétisme embrassant les erreurs,
Sous le masque d’un saint ce monstre plein d’horreur
Par son art, près de Dieu, t’avait montré ta place.

Ton ingénuité t’abandonne à ses lois,

Numéro
$1946


Année
1731




Références

F.Fr.23859, f°38r



Chanson

Chanson
Si j'étais enfant de Loyola,
Je serais plus méchant qu'Attila,
De l'enfer, du ciel et de la terre
Je braverais le maître souverain.
Tous les rois tremblant sous mon tonnerre
Seraient soumis au pontife romain.

Quel pays et quel siècle maudit !
Tout s’y fait par brigue et crédit,
Le barreau gémit et Rome tonne ;
Nos engagements, nos libertés, nos droits,
On ne sait où se tient la Sorbonne

Numéro
$1945


Année
1731 (Castries)




Références

Clairambault, F.Fr.12702, p.301 - Maurepas, F.Fr.12632, p.299 - F.Fr.15145, p.343-44 (deux derniers couplets) - F.Fr.23859, f°37 (deux derniers couplets) / Mazarine Castries 3985, p.205-06 (manque le premier couplet)



Ode

                        Ode
Quels nouveaux traits Phoebus m’inspire ?
En vain voudrai-je résister.
Je suis dans le sacré délire ;
Dieu des vers, tu vas me dicter
Les horreurs, les brigues, les crimes,
Les abominables maximes
D’un sacrilège corrupteur.
Puisque c’est ton feu qui m’enflamme,
Commence à découvrir la trame,
Ôte le masque à l’imposteur.

Numéro
$1944


Année
1731




Références

F.Fr.23859, f°36r-37v - BHVP, MS 602, f°187r-188r - Turin, p.80-84



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