Chanson sur les actions de la banque
Vous me demandez tous les jours
Des nouvelles de ce qui court,
Lon lan la derirette
Ce sont arrêts, nouveau édits,
Lon lan la deriri.
On met tous les billets d’État,
Ablativo tous en un tas, lon lan la..
Pour les brûler à ce ce qu’on dit, lon lan la…
Ce sont les Phénix de nos jours ;
De leurs cendres renaissent toujours,
À leur place d’autre petits.
Voulez-vous amasser de quoi
Vous faire aussi riche qu’un roi ?
Clairambault, F.Fr.12697, p.243-47 - Maurepas, F.Fr.12630, p.59-64 - Arsenal 2961, p.540-47 - Arsenal 3231, p.429-25
Sur le maréchal de Berwick
Sur le maréchal de Berwick
Quiconque en brassard une fois
Bâtard sera toute sa vie.
Témoin, cet échappé des rois,
Le vainqueur de Fontarabie ;
En quoi seul est-il bon Anglais ?
C’est qu’il a renoncé à l’Angleterre.
S’il n’avait humé l’air français,
L’indigne aurait été le Churchil de son père.
Clairambault, F.Fr. 12697, p.242-43 - Maurepas, F.Fr.12630, p.58
Sur la statue de la place des Conquêtes
Sur la statue de la place des Conquêtes
qui montre du doigt la maison de Law1
Être plus craint que le tonnerre
Faire trembler l’onde et la terre
Élever des palais pompeux
De Louis c’était le principe.
Mais celui de nous rendre heureux,
Il le réservait à Philippe.
Pour sauver au monde sa gloire
Clairambault, F.Fr.12697, p.241-42 - Maurepas, F.Fr.12630, p.55-56 - Arsenal 2961, p.558-59 - Arsenal 3231, p.434-35 - Mazarine Castries 3982, p.360-67
Sans titre
Le petit duc de Richelieu1
Est sorti de sa cage
Que lui procura ses beaux yeux
À la fleur de son âge ?
C’est un martyr de Cupidon
La faridondaine
Que l’on a cru coupable ici
Biribi,
Clairambault, F.Fr.12697, p.238 - Maurepas, F.Fr.12630, p.46 - Arsenal 2961, p.561 - Arsenal 3231, p.437
Sans titre
L’on est ici fort occupé
À chercher la fortune,
Elle en a déjà bien happé
Dans la foule importune.
Chacun la court à sa façon
La faridondaine.
Je la cours au Mississipi
Biribi
Clairambault, F.Fr.12697, p.235 - Arsenal 2961, p.553-58 - Arsenal 3231, p.430-33 - Barbier-Vernillat, III, 82-84
Sans titre
Ah ! quel nouveau prodige en France !
Malgré ce que le monde pense
De la banque et de l’Occident,
Un homme pourtant, quoiqu’on jase
Tous les jours du fond du néant,
Fait sortir quelque viédaze.
Law, dont on a dit tant de rage,
Nous fait bien changer de langage ;
Je crois qu’on le déifiera.
Et la mode viendra sans doute
Que quand quelqu’un éternuera,
On lui dira Law vous f…
Quoique l’Occident fasse rage,
Clairambault, F.Fr. 12697, p.217-18 - Maurepas, F.Fr.12630, p.27-28 - F.Fr.9351, f°167v-168r - F.Fr.13655, p.500 - BHVP, MS 670, f°74v - Mazarine Castries 3982, p.196-97 (trois premiers couplets dans le désordre)
Le dernier couplet se trouve parfois isolé. Cf.$0399