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Portrait de feu M. de Voltaire

Je chante un mortel exigu1 ,

Et dont le frêle individu

N’a presque point de consistance ;

Mais s’il n’a ni hanche ni cul

S’il est aussi sec qu’un pendu,

Le ciel le fit en récompense

D’esprit abondamment pourvu2 .

Quand on jouit de l’avantage

De réunir tant de trésors,

Il est permis, pour son usage,

De n’avoir qu’un petit visage,

Point de mollet et peu de corps3 .

 

Je chante un mortel exigu4 ,
Et dont le frêle individu
N’a presque point de consistance ;
Mais s’il n’a ni hanche ni cul
S’il est aussi sec qu’un pendu,
Le ciel le fit en récompense
D’esprit abondamment pourvu.


Quand on jouit de l’avantage
De réunir tant de trésors,
Il est permis, pour son usage,
De n’avoir qu’un petit visage,
Point de mollet et peu de corps5 .

  • 1 - 14 août 1763. On débite imprimé un portrait de M. de Voltaire de deux cents vers environ : il paraît que c’est quelqu’un, qui, sous le voile de l’éloge, a prétendu tourner en ridicule ce grand homme, quoique Fréron paraisse le donner comme d’un louangeur de bonne foi. Voici le début :
  • 2 A cette place les MS ajoutent cette note : « Après avoir détaillé les qualités de cet homme universel, l’auteur finit ainsi : »
  • 3 - On attribue ce poème à. de la Viéville.
  • 414 août 1763. On débite imprimé un portrait de M. de Voltaire de deux cents vers environ : il paraît que c’est quelqu’un, qui, sous le voile de l’éloge, a prétendu tourner en ridicule ce grand homme, quoique Fréron paraisse le donner comme d’un louangeur de bonne foi. Voici le début (M.).
  • 5On attribue ce poème à. de la Viéville (M.).

Numéro
$2220


Année
1783 ?

Auteur
La Viéville ?



Références

F.Fr.13653, p.205 - Mémoires secrets, I, 238-39


Notes

Les Mémoires secrets ne reproduisent que les sept premiers et les cinq derniers de ce portrait qu'on dit être de 200 vers environ. F.Fr.13653 n'en dit pas davantage.