Sur la tragédie de Mariamne
Sur la tragédie de Mariamne1
Ci-gît qui fut brillante avant que de paraître,
Qui, paraissant, cessa de l’être ;
Un seul jour éclaira sa vie et son trépas.
Chacun la vit mourir sans regret, non sans trouble.
Passant, tu ne perds rien, si tu ne la vis pas,
Si tu la vis, tu perds le double2
.
- 1Epitaphe sur la tragédie de Mariamne par le S. de Volterre, représentée le 1er mars 1724 (Arsenal 2962) — Marais écrivait à la fin de février : « On nous annonce une comédie de Marianne qui va être jouée et qu’Arouet, poète infatigable, nous donne pour ce carême. » Et peu après : « La tragédie a été jouée et a tombé dès la première représentation. » (R)
- 2C’est que l’on paye le double aux premières représentations. (M.) (R) - Pour entendre le mot double il faut savoir que le prix des places avait été doublé. (Raynal)[
Raunié, V,26-27 - Clairambault, F.Fr 12699, p.151 - Maurepas, F.Fr.12631, p.215 -