Vers sur la naissance du prince de Poix,
fils de M. le comte de Noailles
 gouverneur de Versailles1
Orgueilleux calotin, faux dévot de Noailles,
Frauduleux emprunteur, tyran de tout Versailles,
Osez-vous, turlupins, vrai zéro de batailles,
Par la force extorquer des feux pour vos merdailles2  ?
Les plus sots en ont fait de quelques brins de paille,
Le plus sage a gardé son vin et ses futailles
Pour honorer les hoirs des dauphines entrailles
Ou pour se réjouir lors de vos funérailles.

• 1NB. Ces vers ont été faits en juillet 1748 sur ce que le bailli de Versailles avait fait publier une ordonnance pour que les habitants de la même ville eussent à faire des feux devant leurs portes et illuminer leurs fenêtres à l’occasion de la naissance du M. le prince de Poix, fils de M. le comte de Noailles (M.).
• 2M. Le maréchal de Noailles a deux fils, le duc d'Ayen et le comte de Noailles. La femme du dernier a accouché d'un garçon. Le maréchal, qui est gouverneur de Versailles, a fait ordonner des feux de joie pour cette naissance. Tout le monde a été indigné ici de cette audace, et M. le duc d'Ayen, à ce qu'on prétend, a exprimé l'indignation publique par les vers un peu burlesques que vous allez lire (Raynal).