sans titre
Sur l’abbé de Vauréal, évêque de Rennes
Célébrons tous l’avènement
De ce prélat indigne
Que le vieux cardinal régnant
A choisi comme digne.
Trois évêques de grand renom
La faridondaine, la faridondon,
Lui ont donné le Saint-Esprit1
Biribi
A la façon de Barbari
Mon ami.
Deux fois à Rome2 il a paru
Serviteur d’Éminences
Et c’est là qu’il s’est bien pourvu
De brefs et d’indulgences.
Il en sait toute la façon
La faridondaine, la faridondon,
Et les distribue à tout prix
Biribi
A la façon de Barbari
Mon ami.
Du Vaureal n’est pas un sot
Mais il en sait bien faire.
Ce n’est point à son air cagot
Qu’il doit son ministère.
Il est docteur en cotillon3
La faridondaine, la faridondon,
Et des fameux dans Paris
Biribi
A la façon de Barbari
Mon ami.
Il nous apporte un mandement
De la plus fine trempe.
Bissy qui parle simplement
En a tracé l’exemple.
Il n’y paraîtra que son nom
La faridondaine, la faridondon,
Il n’a la mitre qu’à ce prix
Biribi
A la façon de Barbari
Mon ami.
Il prétend dompter les Bretons
Par ses grandes paroles
Son esprit haut comme les monts
N’y parle qu’hyperboles
Mais il adoucira son ton
La faridondaine, la faridondon,
Pour mieux endormir les maris,
Biribi
A la façon de Barbari
Mon ami.
Le désir de faire sa cour
Et de vivre à son aise
Attirera peu son séjour
Dans notre diocèse,
Mais il aura son Saléon4
La faridondaine, la faridondon,
Qui prendra soin de ses brebis
Biribi
A la façon de Barbari
Mon ami.
Mazarine Castries 3986, p.236-38