Sans titre
Dans ton temple assez mal bâti
L’encens que tu m’as départi
Me force à louer ton ouvrage,1
Voltaire accepte ce louis,
Je veux racheter à ce prix
La liberté de mon suffrage2
.
- 1Veut me faire un devoir de louer ton ouvrage (Journal de la cour et de Paris)
- 2Vers qu’on dit avoir été faits par M. le comte de Caylus, pour avoir été cité par Voltaire dans son Temple du Goût. (M.) Un chroniqueur malin écrivait à ce propos : « Voltaire recevra volontiers de pareilles épigrammes, lorsqu’elles seront accompagnées du même passeport. » D’ailleurs l’anecdote en question n’était probablement qu’une invention des ennemis de Voltaire, puisque le même chroniqueur ajoute : « MM. de Brassac et de Caylus ne se sont point brouillés avec Voltaire comme on l’avait dit. Ils dînèrent ensemble la seconde fête de Pâques ; et, ce qui est remarquable, le dîner se fit chez Voltaire et fut bon. Peut‑être ces messieurs ont‑ils cru qu’ils ne pouvaient se venger mieux de lui qu’en l’obligeant à régaler quelqu’un. » (Journal de la cour et de Paris.) (R)
Raunié, VI,59 - Clairambault, F.Fr.12705, p.37 - Maurepas, F.Fr.12633, p.220 - Arsenal 3128, f°261r - Chambre des députés, MS 1422, f°335v - Journal de la cour et de Paris, p.67 - Bouhier-Marais, V,248 - Glaneur historique,20 avril 1733