Sur le départ de Mme de la Touche pour l'Angleterre
Chanson sur Madame de la Touche
Pour un cocu que de fracas,
Que de discours, que de débats1
.
Le cas n'est-il pas ordinaire ?
Laire la laire lan laire
Laire la laire lanla
Si la fontaine a petit bruit
S'est acquis du bien, du crédit,
Est-elle allée en Angleterre ?
Laire la, etc.
La Touche pouvait sans éclat
Prodiguer ici ses appas
Imitant sa soeur et sa mère.
Laire la, etc.
Son époux, laid, maigre et petit,
Ne peut assouvir l'appétit
Qui chez elle est héréditaire.
Laire la, etc.
Vertu, pudeur, éclipsez-vous.
Les femmes brisent votre joug,
Vous leur paraissez des chimères.
Laire la, etc.
Le beau sexe savait jadis
Dorer la pillule aux maris.
Ils étaient cocus sans le croire.
Laire la, etc.
Un amant désirait, priait,
Malignement on refusait
Quand le cocard disait : laisse faire.
Laire la, etc.
L'amour discret, sage et prudent
Introduisait enfin l'amant
Sous les auspices du mystère
Laire la, etc.
Mais aujourd'hui différemment
Sans languir, soupirs, ni tourments2
On aborde au port de Cythère.
Laire la, etc.
- 1
- En décembre, sur le départ de Madame de la Touche pour l'Angleterre pour y aller trouver le Mylord duc de Kingston, son amant, qui y était retourné. Elle est fille de Mme de Fontaine-Martel, maîtresse de M. Bernard. (M). - 2Mais aujourd'hui différemment / Les femmes viennent au-devant / Et les hommes les laissent faire.
F.Fr.12675, p.252-54 - F.Fr.13662, f°103r-103v - F.Fr.15137, p.249-51 - F.Fr.15140, p.309-11 - F.Fr.15147, p.426-29 - Arsenal 2932, f°186v-188r - Arsenal 2934, p.276-78 - Arsenal 3116, f°200v - BHVP, MS 658, p.186-87 - Mazarine Castries, 3986, p.281-82 - Lyon BM, MS 1553, p.334-36