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Sans titre

Carignan, prince savoyard,

Est enfin dans la sépulture.

On dit que tout exprès il part

Pour, libre en la demeure obscure,

Apprendre les jeux de hasard

A ceux qui souffrent la torture1

Ture lure lure

Ton ton ton

Ton relon ton lan

Ton ton ture lure.

Il instruira du passe-dix

Sans craindre que l’on en murmure

Les sombres habitants du Styx,

Aura des tripots sans mesure

Qui produiront force louis

Pour entretenir sa luxure

Ture lure lure

Ton ton ton

Ton relon ton lan

Ton ton ture lure.

S’il se peut il établira

Pour continuer son allure,

Dans ces bas lieux un Opéra

Comme ici pour sa nourriture

Et par ut, re, mi, fa sol, la

Aura de quoi faire figure

Ture lure lure

Ton ton ton 

Ton relon ton lan

Ton ton ture lure

  • 1Sur ce qu’à la mort du prince de Carignan, le Roi a défendu tou les jeux de hasard, même chez les princesses du Sang. M. de Gesvres, qui perd quarante mille écus de rente à la suppression de son jeu, est résolu, dit-on, d’aller vivre chez l’évêque de Beauvais, son frère (Castries)

Numéro
$6174


Année
1741




Références

Mazarine Castries 3987, p.336-37