Sur la convalescence du Roi
Sur la convalescence du Roi
Hier chacun pleurait Bourbon,
V’la ce que c’est que d’être bon.
Ce jour nous nous réjouissons.
Sa convalescence fait notre assurance ;
Les jeux et les ris renaîtront,
V’la ce que c’est que d’être bon.
Les jeux et les ris renaîtront,
V’la ce que c’est que d’être bon.
Tous les peuples à l’envi diront
Ce héros si sage
Rempli de courage
Vient d’immortaliser son nom
V’la ce que c’est que d’être bon.
Le soldat se désespérait,
V’la ce c’est que d’aimer son roi.
Chacun dit que dessous sa loi
Le cœur le plus lâche
A l’ennemi marche
Et le met tout en désarroi
V’la ce que c’est que d’aimer son roi.
Et le met tout en désarroi,
V’la ce que c’est d’être un grand roi,
Dans la Flandre et dans la Savoie
Partout l’on remarque
Ce puissant monarque
Traînant la victoire après soi,
V’la ce que c’est que d’être un grand roi.
Sa bonne ville de Paris,
V’la ce que c’est que d’aimer Louis,
Par cent mille feux aujourd’hui1
Pleine d’allégresse
Montre sa tendresse
Et l’amour qu’elle porte aux lys,
V’la ce que c’est que d’aimer Louis.
Le gouverneur2 jette des louis
V’la ce que c’est que d’aimer Louis
Le prévôt des marchands3 aussi
Fait de la dépense
En magnificence ;
Tout le peuple se réjouit,
V’la ce que c’est que d’aimer Louis.
Tout le peuple se réjouit
V’la ce que c’est que d’aimer Louis,
L’hôtel de ville aujourd’hui
Plus brillante et belle
Que n’est une étoile
C’est un soleil en plein midi,
V’là ce que c’est que d’aimer Louis.
Dans les provinces assurément
V’la ce que c’est que d’être content,
On voit les peuples en faire autant ;
Les villes et villages,
De tous ans, de tous âges,
Le noble comme le manant,
V’la ce que c’est que d’être content.
Avec un cœur rempli de joie,
Tous d’une commune joie,
Disons : Dieu conserve à jamais
Les puissantes armes
D’un roi plein de charmes,
C’est l’honneur du sang de Bourbon
Et son noble rejeton.
Clairambault, F.Fr.12711, p.163-65 - Maurepas, F.Fr.12647, p.142-44 - F.Fr.15134, p.929-33