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Sur la convalescence de M. le Dauphin

Sur la convalescence de M. le Dauphin

Guieu marcy, vlà donc l’dauphin

Dans une bon’convalescence,

Il est juste qu’après l’chagrin

J’ayons de la réjouissance.

Not’mauvais temps est passé,

Le soleil n’est plus éclipsé.

 

J’avions peur qu’la faculté

Ne ly fit passer la barque

Mais stila qui l’a traité1

Sçait ébranler l’ciseau d’la parque.

V’la ce qui s’appelle un méd’cin

Ma foy, tout l’reste n’est que fretin.

 

Pour dire la vérité

Chacun d’nous a fait sa prière.

Du Ciel on est écouté

Quand ce qu’on l’y demande est nécessaire

D’mandez la santé d’un Bourbon,

Jamai l’bon Dieu n’vous dira non.

 

Pourtant faut conv’nir encore

Qu’il a eu d’sa femme assistance.

Morgué, c’est un p’tit trésor

N’y a guère comm’ça Dauphin en France

All’vous aime son cher époux

N’y pu, ny moin qu’si c’étoit nous.

 

Peut être ben qui s’ra picoté,

Mais ce n’sra pas un dommage

Pourvu qu’il ait d’la santé

J’n’en demandons pas davantage

La gravure de rien n’y fait

Jamais Bourbon n’a paru laid.

  • 1M. du Moulin

Numéro
$7362


Année
1752 août




Références

F.Fr.10479, f°151


Notes

Style patoisant