Sonnet sur les jésuites
Sonnet sur les jésuites
Vous êtes plus méchants que des dragons d’Afrique,
Et toujours plus pensifs qu’un faiseur de musique.
Vous rêvez quelqu’usure ou quelqu’autre micmac.
Marchands de blé, de vin, de bois et de tabac,
Vous tireriez, ma foi, de l’argent d’une brique.
Rien ne peut échapper à votre politique
Car vous en savez prendre et ab hoc et ab hac
Péchez tant qu’il vous plaît, vous avez le remède,
Car on traite chez vous Vénus et Ganymède.
Aussi franc qu’un Picard pourrait faire un rébus,
Vous tournez les esprits comme on fait une éclanche ;
Vous n’observez ni loi, ni fête, ni dimanche,
Et tout cela s’appelle affaire de bibus.
NAF..9148, p.126
Un exemple parmi bien d'autres des poèmes antijésuites datés de 1731, qui se trouvent dans NAF.9148 et qui ne se rencontrent nulle part ailleurs.