Sans titre
Partez puisque Mars vous l’ordonne1 ,
Partez, jeune et vaillant guerrier,
Allez commander en personne,
Couvert vous serez de lauriers.
Partez puisque Mars vous l’ordonne,
Partez, jeune et vaillant guerrier,
La route que vous allez prendre
Des Français fera le bonheur
Et vous trouverez dans la Flandre
Des soldats remplis de valeur.
La route que vous allez prendre
Des Français fera le bonheur
Il n’est ni sièges ni batailles
Que vous ne puissiez remporter.
Vous verrez tomber les murailles
Et tous vos ennemis ramper.
Il n’est ni sièges ni batailles
Que vous ne puissiez remporter.
Vous voyez à votre arrivée
Dans chaque ville où vous passez
Leur espérance relevée
Par tous leurs vœux réitérés.
Vous voyez à votre arrivée
Dans chaque ville où vous passez.
La campagne est à peine ouverte
Que Menin aussitôt se rend
L’ennemi qui s’en déconcerte
De son audace se repend.
La campagne est à peine ouverte
Que Menin aussitôt se rend.
Ypres n’a fait plus de défense
Que pour vous donner plus d’honneur.
On y reconnaît la prudence
Qui enfin vous en rend vainqueur.
Ypres n’a fait plus de défense
Que pour vous donner plus d’honneur.
Le soldat dont l’âme est ravie
Fait retentir tout ce canton.
On l’entend sans cesse qui crie :
Vive, vive le grand Bourbon !
Le soldat dont l’âme est ravie
Fait retentir tout ce canton.
Les vœux redoublés, les prières,
Les feux et du peuple les cris
Prouvent que la joie et entière
Dans votre ville de Paris.
Les vœux redoublés, les prières,
Les feux et du peuple les cris.
- 1Sur le départ du Roi pour la Flandre et sur les prises des villes de Menin et d’Ypres.
F.Fr. 15134, p. 850-53
Guerre de Succession d'Autriche. $7599-7609 sont destinés à exalter les sentiments d'attachement à la monarchie et ses succès militaires. Le ton emphatique et l'extrême médiocrité de l'expression permettent d'attribuer tous ces textes à une même plume.