Sans titre
Pauvre Arouet ! quel aveugle délire
De l’Hélicon te fait courir les bois ?
Sil n’eût jamais existé d’autre lyre
Que celle alors qui jura sous tes doigts,
Orphée eût vu des lions peu courtois
À ses accents hérisser les crinières ;
Arion eût été noyé cent fois
Et Thèbe encor serait dans les carrières.
Piron, OC, tVIII, p.433 - Choix d'épigrammes, p. 96