Sans titre
Laire lan laire
Nous n’en doutons plus, grand Gergy,
Te voilà sauvé de l’oubli,
Tu revivra dans ton histoire
Laire lan laire
Il n’est plus personne aujourd’hui
Qui d’un style docte et poli
Aille te disputer la gloire.
Laire lan laire
Jusqu’ici de beaux esprits
Sous ton nom faisaient tes écrits
Moyennant un juste salaire.
Laire lan laire
Mais plus économe à présent
Et de l’esprit et de l’argent,
Par toi-même tu veux les faire.
Laire lan laire
Il faut bien que l’esprit divin,
Grand prélat, t’ait conduit la main
Dans cet ouvrage de lumière.
Laire lan laire
Marie à la Coque aujourd’hui
Est la patronne du parti,
Toujours au bon parti contraire.
Laire lan laire
Que pourrait-on choisir de mieux
Que celle de qui les beaux yeux
Charment le maître du tonnerre.
Laire lan laire
Contre les douceurs de l’amour,
Qu’un prédicateur à son tour
Parle du ton le plus austère.
Laire lan laire
On lui répondra sur-le-champ,
Ma foi, vous vous moquez des gens,
Gergy nous apprend à le faire ;
Laire lan laire
F.Fr.15019, f°17-18