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Sans titre

Epigramme sur M. Rouillé que l'on suppose avoir refusé les sceaux à la mort de M. le chancelier Voysin (Arsenal 2961)

Il me faudrait quitter ma troupe de Bourgogne1 ,

L’aimable Saint-Victor2 et mainte autre catin.
Non, monseigneur, je suis un trop parfait ivrogne
Pour accepter des sceaux, s’ils ne sont pleins de vin3 .

  • 1Les comédiens italiens de l’hôtel de Bourgogne dont M. Rouillé est le protecteur. (Arsenal 2961) Rouillé avait une prédilection marquée pour les comédiens. « Ce fut lui, dit Duclos qui persuada au Régent de rappeler les comédiens italiens qui avaient été chassés par le feu roi pour avoir joué La Fausse prude, dont le public fit l’application à Mme de Maintenon. La nouvelle troupe prit le titre de Comédiens du Régent, et fut, sous l’inspection de Rouillé, indépendante des gentilshommes de la Chambre. Cette nouveauté fit pendant quelque temps déserter le Théâtre-Français, et les farces italiennes éclipsèrent les chefs‑d’œuvre de notre scène. » Il n’est pas étonnant, après cela que Rouillé s’affublât du costume d’un docteur de la Comédie italienne. (R)
  • 2la Saint-Victor est une aventurière et maîtresse de M. Rouillé (Arsenal 2961).
  • 3 L’auteur de cette épigramme suppose ironiquement que le Régent avait offert à Rouillé les fonctions de garde des sceaux, et il lui prête une réponse en harmonie avec ses habitudes. (R)

Numéro
$0187


Année
1717




Références

Raunié, II,205-06 - Clairambault, F.Fr.12696, p.204 - Maurepas, F.Fr.12629, p.10 - Arsenal 2961, p.377 - Arsenal 3132, p.277 - Mazarine, MS 4035, Pièce 27