Rondeau aux pères jésuites sur leur morale accommodante
Rondeau aux pères jésuites
sur leur morale accommodante
Retirez-vous, péchés, l’adresse sans seconde
De la troupe fameuse en Escobard féconde
Nous laisse vos douceurs sans leur mortel venin.
On les goûte sans crime ; et ce nouveau chemin
Mène insensiblement dns une paix profonde.
L’enfer y perd ses droits, et si le Diable en gronde
On n’aura qu’à lui dire : allez, esprit immonde,
Et par Bauny, Sanchez, Castro, Gans, Tambourin,
Retirez-vous.
Mais, ô pères flatteurs, sot qui sur vous se fonde,
Car l’auteur inconnu qui par lettres vous fronde
De votre politique a découvert le fin.
Vos probabilités sont proches de leur fin.
On en est revenu : cherchez un nouveau monde.
Retirez-vous.
BHVP, MS 602, f°88r