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Epigramme

Tu croyais, ô divin Sauveur !
Avoir bu jusqu’à la lie
Le calice de ta douleur :
Il manquait à ton infamie
D’avoir Robbé pour défenseur1 .

  • 122 novembre. M. Robbé est un auteur très connu dans le monde par ses talents littéraires, par le genre érotique dans lequel il a excellé et par un fameux poème sur la vérole, qui n’est pas encore imprimé, mais qu’il a lu et relu si souvent que tout Paris en est imbu. Depuis quelques années ce poète revenu des égarements de sa vie licencieuse, s’est jeté dans la dévotion ; mais étant d’un caractère ardent, il s’est attaché au jansénisme, a donné dans les convulsions, comme le genre de secte le plus propre à alimenter son imagination exaltée jusqu’au fanatisme. Dans cette effervescence de zèle, il a voulu tourner au profit de la religion un talent trop profane jusque-là, il a entrepris depuis plusieurs années un poème en cinq chants sur cette matière auguste. Cet ouvrage passe pour achevé et doit s’imprimer bientôt. Un caustique a fait en conséquence l’épigramme suivante (M.).

Numéro
$2270


Année
1769




Références

F.Fr.13651, p.357 - Mémoires secrets, II, 1239 - Choix d'épigrammes, p.143


Notes

Contre M. Robbé, auteur présumé d’un poème sur la religion