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sans titre

Reprends tous tes charmes,

Paris, calme-toi ;

Après tant d’alarmes

Tu revois ton Roi.

Dans sa ville la plus chère

Il fait son séjour.

Ô ma bergère,

Ô l’heureux retour.

 

Que nos militaires

Vont dompter de cœurs.

On ne tiendra guère

Contre leurs ardeurs.

Ils vaincront tout à Cythère

Comme dans Fribourg.

Ô ma bergère,

Ô l’heureux retour.

 

Pour faire des hommes

Maint guerrier revient,

La ville où nous sommes

Très fort leur convient,

Car il est aisé d’en faire

Dans ce grand séjour.

Ô ma bergère,

Ô l’heureux retour.

 

L’enfant de Cythère

Qui depuis six mois

Triste et solitaire

Paraît aux abois,

Va bientôt sur la fougère

Chanter à son tour

Ô ma bergère,

Ô l’heureux retour.

 

Pendant la campagne

J’ai fait mon emploi.

J’ai dans l’Allemagne

Bien servi le Roi.

La beauté qui m’a su plaire

Va l’être à son tour.

Ô ma bergère,

Ô l’heureux retour.

 

La fête nouvelle

Ne réussira

Qu’autant que le zèle

La protégera.

C’est lui seul qui nous inspire.

Que dans ce beau jour

L’on fasse dire

Ô l’heureux retour.

 

Sans la maladie

De la Châteauroux,

D’une âme ravie

Le Roi parmi nous

Eût déjà, tenant sa mie,

Chanté nuit et jour

Ô ma bergère,

Ô l’heureux retour.

Numéro
$6678


Année
1744




Références

Mazarine Castries 3987, p. 56-58