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Sur la redoute chinoise

Sur la redoute chinoise1
La voilà donc, cette redoute
Qu’à bon droit tout sage redoute,
Charmant et funeste réduit
Où, pour peu que l’on rime en oute,
Infailliblement il en coûte
Et le plus souvent il en cuit !

 

Autre version :

La Redoute est un beau réduit2
Où pour peu que l’on rime en oute
Nécessairement il en coûte
Mais bien plus souvent il en cuit3 .

  • 1La foire Saint-Laurent, que M. le lieutenant général de police a fait rouvrir, et qu’il a à cœur de remettre dans l’état brillant où elle était autrefois, malgré la beauté de son local attirait encore peu de monde. Cette année on a imaginé une Redoute chinoise, espèce de Colisée, de wauxhall, sous des formes bizarres et nouvelles. Il n’en faut pas tant dans ce pays-ci de mode et de frivolité. Ce lieu ne désemplit point ; et non seulement les filles y abondent, mais les femmes de qualité et toute la cour. Dernièrement M. l’abbé Arnaud y était. C’est un académicien quolibetier, grivois, ordurier, qui, sans faire de vers, se permet quelquefois des épigrammes dures, mais salées : voici l’impromptu qu’on lui attribue au sujet de la redoute. (Mémoires secrets, 18 juillet 1781d)
  • 2petit réduit (CLSP)
  • 3F.Fr.13653. Qui croirait que le grave abbé Arnaud est l'auteur de ces vers ! (CSPL)

Numéro
$1508


Année
1781

Auteur
Arnaud (l'abbé)



Références

Raunié, X,34 - F.Fr.13653, p.419 - Mémoires secrets, XVII, 287 - CSPL, t.XI, p.379