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Sur le rêve de Mme de la Fare, fille de Paparel

Sur le rêve de Madame de la Fare, fille de Paparel1
Si vous trouvez rare
Que le Courcillon
Sorte du Tartare
Pour un mirliton,
Écoutez l’histoire
De ce grand flaireur de cu
Lanturelu, lanturelu, lanturelu.

Il fit triste mine
Entrant en enfer,
Dame Proserpine
Dit à Lucifer :
Je veux qu’on nous venge
Ça vite, brûlez son cu
Lanturelu, lanturelu, lanturelu.

L’amende honorable
Il exécuta
Sur l’aile du Diable
On le ramena
Pour chercher en France
Le plus grand, le plus laid cu
Lanturelu, lanturelu, lanturelu.

Sortant du Tartare
Il saute au balcon
De Dame La Fare,
Vit l’énome con.
Voici notre affaire
Cria bien haut Belzébuth
Lanturelu, lanturelu, lanturelu.

Ce Diable rebelle
Dit à Courcillon :
Voilà la chapelle,
Demande pardon,
Baise son entrée,
Renonce à jamais au cu
Lanturelu, lanturelu, lanturelu.

Cette pauvre femme
Du laid Courcillon
Vit la gueule infâme
Qui brûlait son con.
De frayeur, de honte,
La pauvrette n’en peut plus
Lanturelu, lanturelu, lanturelu.

En grand repentance
La mourante dit :
Grand Dieu, pénitence.
Dieu lui répondit :
Va, je te pardonne,
Le bougre soit confondu
Lanturelu, lanturelu, lanturelu.

Race détestable,
Voilà votre sort.
Vous êtes au Diable
Même avant la mort,
Vous flairez la merde
Fouillonnant toujours au cu
Lanturelu, lanturelu, lanturelu.

  • 1Sur le rêve de Madame de la Fare, fille de Paparel, qui crut voir dans son lit feu M. de Courcillon de Dangeau, et qui dit-on en mourut de frayeur. (Castries)

Numéro
$5404


Année
1730 (Castries)




Références

Mazarine Castries 3984, p.447-50