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sans titre

En dépit de vos doux propos1 ,

L’amour-propre n’est pas mon guide.

J’ai très bien vu tous les défauts

De cette pauvre Adélaïde.

Un drame choquant l’unité,

Culbutant les bienséances,

Doit étourdir la dignité

D’un amateur de vraisemblances.

Vous êtes ému des malheurs,

Du trouble et des remords d’Alise,

Et moi, s’il faut que je le dise,

Je crois qu’en lui donnant des pleurs,

La nation s’est compromise.

Tançons ce public ignorant,

De nouveautés trop idolâtre,

De s’en aller ainsi pleurant

Contre les règles du théâtre.

  • 1Palmezeaux avait publié dans l’Almanach des Muses de 1775 des Vers à M. Dorat sur sa tragédie d’Adélaïde (p.105-106) En réponse, Dorat prend la plume – Voici les premiers vers : (Suard)

Numéro
$5765


Année
1774 août

Auteur
Dorat



Références

Suard, CL, p.721