Sans titre
Tenez, vla pourquoi je dansons
Et que je chantons des chansons,
C’est que le Parlement de France
Enfin va reprendre séance.
Tant qu’on le tenait en exil,
Je ne tenions que par un fil.
Je disions, on n’nous aime guère
Puisqu’on nous ôte notre père.
Stila que j r’grettions surtout
C’est Monsieur l’président d’Maupeou.
Celui qui rend mieux la justice
Mérite bien qu’on le chérisse.
Faut oublier les temps passés,
Le présent nous contente assez.
Pour que l’avenir soit semblable
Nouss donnerons le reste au Diable.
Qui s’sent morveux se mouchera,
Sa main n’est bonne que pour ça,
Et quand il en fait autre chose,
Ce n’est qu’aux sots qu’il en impose.
Voici, mes amis, entre nous,
Ce que j’devons faire tretous.
Buvons à la magistrature,
Espérons pour la prélature.
F.Fr.10479, f°382 - Mazarine Castries 3989, p.423-30
Poème paysan