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Le Châtiment des maltôtiers

Le châtiment des maltôtiers
Nous avons donc un édit ?
Vraiment ma commère, oui.
Pour taxer les gens d’affaires1  ?
Vraiment ma commère, voire,
Vraiment ma commère, oui.

Bourvalais s’en ressent-il ?
Dans la Bastille on le serre.

Miotte est-il avec lui2  ?
Ils feront donc bonne chère.

Est-il vrai ce qu’on m’a dit,
Qu’on y mettra les notaires ?

Rendront-ils ce qu’ils ont pris ?
C’est le meilleur de l’affaire.

Iront-ils au pilori ?
Ils iront même aux galères.

De pendus en sera-t-il ?
Vraiment ma commère, oui.
S’ils sortent de leurs tanières ;
Vraiment ma commère, voire,
Vraiment ma commère, oui.

  • 1La Chambre de justice fut établie par un édit du 12 mars 1716 « pour la recherche et la punition de ceux qui avaient été les auteurs et les complices des abus et des délits commis dans les finances de l’État, et pour ordonner la restitution des deniers qu’ils avaient indûment perçus, exigés ou détournés ». Cette institution subsista un an. Nous avons groupé ensemble, en tête de l’année 1717, toutes les pièces qui s’y rapportent et qui se trouvaient dispersées dans les Recueils mss. (R)
  • 2« Bourvalais et Miot, deux fameux traitants, ont été mis à la Bastille ; on a pris Miot ici dans sa maison, où il s’était caché dans le grenier au foin, et Bourvalais sortant de son château de Champs, à quatre lieues de Paris. » (Journal de Dangeau, 9 mars) Le 17 mars, on les transféra à la Conciergerie, prison du Palais de Justice. (R)

Numéro
$0106


Année
1716




Références

Raunié, II,30-31 - Clairambault, F.Fr.12696, p.43 -  Maurepas, F.Fr.12628, p.257-58