sans titre
D’Ayen1 , Tressan2 a le remède
De vous faire changer de ton,
Car le démon qui vous possède
Devient muet sous le bâton.
Si l’on savait bien qui vous êtes,
Petit composeur de chanson
Et que l’on vous cassât la tête,
Ce serait à coups de bâton3 .
- 1 M. d’Ayen est fils de M. le maréchal de Noailles et de Mlle d’Aubigné. Il a épousé Mlle de Brissac, qui est fille de M. le duc de Soissons et de Mlle Percouël (M.).
- 2M. de Tressan, officier des Gardes du Corps, neveu de M. de Tressan, archevêque de Rouen (M.).
- 3Élisabeth de La Vergne, comte de Tressan (1705-1783), exempt des gardes, avait été, dès l’âge de treize ans, le compagnon du jeune Louis XV, qui goûtait fort ce gai et complaisant condisciple. Plus tard, il fut reçu dans l’intimité de la reine qui l’appelait le plus aimable des vauriens. Mais ses mordantes épigrammes et ses chansons malignes lui attirèrent de nombreux ennemis et l’empêchèrent d’arriver aux honneurs. Aussi alla‑t‑il vivre à la cour du roi Stanislas, à Lunéville, où il fut créé grand maréchal, et où il organisa l’Académie de Nancy, l’une des plus brillantes du XVIIIe siècle. (R)
Raunié, VI,213-14 - Clairambault, F.Fr.12708, p.39 - Maurepas, F.Fr.26635, p.20 - F.Fr.12675, p.322 - F.Fr.15133, p. 484 - F.Fr.15137, p.340 - F.Fr.15140, p.34 - Arsenal 2934, p.365 - Arsenal 3116, f°230v - Arsenal 4844, f°277r - BHVP, MS 548, p.193 (premier couplet) - Mazarine MS 2164, p.471 - Mazarine Castries 3987, p. 75 - Lyon BM, MS 1553, p.479
La plupart des occurrences ne propose que le premier couplet. D'ailleurs le second est une réponse dépitée.