Sans titre
Chanson sur les conclusions données par M. Joly de Fleury,
procureur général, contre M. Le Blanc, ministre de la guerre
Fleury dans le parlement,
Informé qu’on le critique,
S’adresse à Momus, disant :
Calottez, calottez, calottez-moi
Car je suis grand politique.
Calottez, calottez, calottez-moi
Car je suis l’homme du roi.
Je dois être assurément
Procureur de la calotte.
Je sais changer à tout vent
Et je garde la marotte.
Calottez, calottez, calottez-moi
J’ai l’âme bonne et dévote.
Calottez, calottez, calottez-moi
Ainsi l’ordonne le Roi.
FF.Fr.9352, f°2v - .Fr.10475, f°265r - F.Fr.13655, p.164 - Mazarine Castries 3984, p.271 (premier couplet)
Castries date le poème de 1727, ce qui semble insoutenable. C'est en 1723 que Le Blanc, accusé de concussion au moment du scandale La Jonchère, dut démissionner de sa fonction de secrétaire d'État à la guerre, eut son procès au Parlement qui lui valut d'être emprisonné quelques mois à la Bastille.