Sur le mariage de M. le Duc avec la princesse de Hesse-Rhinfeld
Sur le mariage de M. le Duc
avec la princesse de Hesse-Rhinfeld
Que dit-on, aimable princesse ?
Bourbon vous couronne duchesse,
Lui, de la France le bourreau.
Souffrirez-vous qu’un pareil traître,
Digne du pendable cordeau,
De vos appas se rende maître ?
Bientôt cet adultère infâme,
Lassé de votre chaste flamme,
Vous enverra trouver Conti1
.
Hélas, s’il ne vous empoisonne
Le poignard sera le parti
Qu’il prendra sur votre personne.
Ennemi de la vertu pure,
Tyran de toute la nature,
Du noble sang toujours altier
Toujours avide de répandre,
Il trouve dedans son fer
Le trépas du jeune Alexandre.
Si des détours il vous réserve,
Priant qu’un dieu vous en préserve,
Nous formons des vœux contre lui
Plaisez à notre jeune Alexandre2
Et sur un si solide appui,
Il n’osera rien entreprendre.
F.Fr.15132, p.198-99 - Arsenal 2931, f°133v-134v - Arsenal 3116, f°84r - BHVP, MS 658, f°126-27 - Mazarine, MS 2164, p.280-82 - Mazarine Castries 3984, p.301-02 (sans le 3ème couplet)