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Infortunes conjugales

Infortunes conjugales1
L’éclat de la noblesse
N’empêche pas d’être cocu,
Et de plus d’une Altesse
Cocuage est connu.
C’est donc à tort que le bossu2
Se fâche tant d’être cocu
Quand pour tel il serait connu.
Henri quatre lui-même
Cornes portait dessus son front,
Et sous son diadème
Supportait cet affront.
Son fils
Louis
Cornard était,
Madame Anne un peu le faisait,
Ou toute seule elle engendrait.
Si Louis quatorzième
N’a pas passé pour un cornard,
C’est un bonheur extrême
Et l’effet du hasard.

  • 1Au sujet du démêlé que le P. de Conti a eu contre sa femme qui s'est retirée chez Mme la Princesse, le 26 décembre 1721, par jalousie mal fondée par rapport au baron de Clermont et au comte de Saxe. (F.Fr.9352) Cocuage de la noblesse. A Louis XV (F.Fr.10475)
  • 2On donnait pour amants à la princesse le comte de Clermont et le comte de Saxe. « Il avait couru un bruit dans Paris, écrit Barbier, que M. le prince de Conti avait trouvé le comte de Saxe dans l’appartement de sa femme et qu’il l’avait tué. M de La Vrillière alla rendre compte de cette nouvelle à M. le Régent. Dans le temps qu’il voulait lui persuader la chose, M. le Régent lui montra M. le comte de Saxe qui entrait. » (R)

Numéro
$0482


Année
1721 (Castries)




Références

Raunié, IV,107-08 - Maurepas, F.Fr.12631, p.1 - F.Fr.9352, f°136r - F.Fr.10285 (Barbier), f°193r - F.Fr.15019, f°59v-60r - Arsenal 2935, f°21r - Mazarine Castries 2983, p.107-08 - Barbier, I, 182-83 - Marais, II, 455-56