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Stances

Stances1
J’ai deux remerciements à faire ;
Eh ! vite, muse, acquittons-nous,
Mais surtout, tirons d’une pierre,
Comme on dit volontiers, deux coups.

Salut au graveur anonyme,
Dont le burin officieux
M’offre la ronde pantomime
Des vendangeurs facétieux.

Salut au Courrier de l’Europe,
Qui le long d’un épais feuillet,
Numéro du treize juillet,
Nous sangle, en fougueux misanthrope.

À faire un tableau d’été,
Muse, on sait que tu te goberges,
Sans doute qu’ils ont apprêté,
L’un son burin, l’autre ses verges.

Il s’agit donc de prévenir
Le graveur : que ma joie est franche,
Quand, pour passer chez l’avenir,
Il veut me prêter une planche.

Mais, dit au Courrier que je ris
De ses diatribes cruelles,
En réfléchissant que Paris
N’y croit pas plus qu’à ses nouvelles2 .

 

  • 1STANCES à l’auteur des quatre estampes tirées des Vendangeurs et au Courrier de l’Europe (M.)
  • 2Ces messieurs annoncent par occasion qu’ils ont composé les Amours d’Été, opéra-comique nouveau, reçu à la comédie le 27 août, et qui doit se jouer incessamment (M.)

Numéro
$2478


Année
1781




Références

Mémoires secrets, XVIII, 49